Christophe Blanchet 2:59
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Mathilde Durand , modifié à
En signe de solidarité, des députés de la majorité portent une proposition de loi pour permettre aux salariés de donner des congés payés au personnel soignant, sous forme de chèques vacances. "Ils savent prendre soin de ceux qui ont été meurtris, on doit savoir prendre soin d'eux", explique Christophe Blanchet, député LREM du Calvados sur Europe 1. 
INTERVIEW

Manifester sa solidarité envers les soignants, grâce à des dons de congés. Voici la proposition portée par Christophe Blanchet, député LREM du Calvados, dans une lettre adressée à la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, et cosignée par 100 élus. Ce dernier demande la possibilité pour les salariés, du public comme du privé, de faire dons de congés payés en faveur des soignants, en première ligne face au Covid-19. Ces congés seraient convertis en une somme d'argent qui abonderait un fonds créé spécialement, et serait ensuite redistribuée aux intéressés "uniquement sous forme de chèques vacances", précise le député sur Europe 1.

"Faire des transferts de congés payés pour leur donner des congés payés ou des RTT en plus, ce n'est pas l'idée de notre proposition", ajoute Christophe Blanchet. "Aujourd'hui beaucoup de ces soignants ont des jours à solder ou des RTT qu'ils n'arrivent pas à prendre parce qu'ils manquent de remplaçants". Le député propose ainsi d'offrir directement du pouvoir d'achat aux soignants, par le biais des chèques vacances. 

Plus de pouvoir d'achat

"Nous devons proposer des choses concrètes, efficaces et rapides", poursuit l'élu. "Ce n'est pas parce qu'ils ne soldent pas leurs congés qu'ils n'en prennent pas. Ils vont bien en prendre à un moment même si ce ne sont que deux ou trois jours. Notre proposition c'est que, même s'ils ne prennent que deux, trois jours, une semaine en famille, qu'ils aient plus de loisirs que s'ils n'avaient pas eu ces chèques vacances".

Sous la désignation de "soignants", l'élu englobe plus largement les personnels des hôpitaux mais également les soignants en Ehpad, les aidants à domicile, ou encore les infirmières libérales. 

"Ils savent prendre de soin de ceux qui ont été meurtris, on doit savoir prendre soin d'eux, dans leur quotidien, quand ils vont partir en congé", ajoute Christophe Blanchet. "On travaille depuis trois semaines avec le cabinet du ministre pour arriver à une finalité et à un atterrissage rapide, si on veut que le dispositif soit applicable et réalisé rapidement." La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a déjà annoncé soutenir pleinement la proposition.