Deux hommes, soupçonnés d'être liés au djihadiste français Rachid Kassim, présentés à la justice

Les deux hommes arrêtés fréquentaient Rachid Kassim quand celui-ci était en France et sont restés en contact avec lui.
Les deux hommes arrêtés fréquentaient Rachid Kassim quand celui-ci était en France et sont restés en contact avec lui. © Pascal GUYOT/AFP
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avec AFP , modifié à
Les deux hommes avaient été arrêtés vendredi à Dôle, dans le Jura et Roanne, dans la Loire.

Deux hommes, soupçonnés d'être liés au djihadiste français du groupe Etat islamique (EI) Rachid Kassim, ont été déférés mardi pour être présentés à un juge antiterroriste en vue d'une mise en examen, a-t-on appris de source judiciaire. Le parquet de Paris a requis leur placement en détention provisoire, a précisé cette source.

En contact avec Kassim via Telegram. Les deux Français, âgés de 30 et 39 ans, arrêtés vendredi à Dole (Jura) et Roanne (Loire), fréquentaient Kassim quand celui-ci était en France. Ils sont restés en contact avec lui, via la messagerie cryptée Telegram, après son départ en zone irako-syrienne, signalé en mai 2015. Les enquêteurs s'interrogent notamment sur "le rôle qu'a pu jouer le suspect le plus âgé concernant le départ de Rachid Kassim vers les terres du djihad", a relevé une source proche du dossier.

Kassim, l'un des propagandistes francophones les plus dangereux de l'EI. Kassim, 29 ans, considéré actuellement comme l'un des propagandistes francophones les plus dangereux de l'EI, est soupçonné de téléguider via internet des attentats en France depuis la zone irako-syrienne. Selon les enquêteurs, il a inspiré, de manière plus ou moins directe, les attaques de Magnanville, où Larossi Abballa a tué un policier et sa compagne le 13 juin, et de Saint-Étienne-du-Rouvray, où Adel K. et Abdel Malik P. ont tué un prêtre dans une église le 26 juillet. Il aurait également piloté les projets d'attentats du commando de femmes, arrêté le 8 septembre après la découverte d'une voiture chargée de bonbonnes de gaz en plein cœur de Paris. Au moins trois adolescents de 15 ans ont été écroués ces derniers jours, soupçonnés de vouloir commettre une action violente inspirée par les appels au meurtre de Rachid Kassim.