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Maximilien Carlier, édité par Manon Fossat , modifié à
Pour lutter contre les déserts médicaux, le Pas-de-Calais a décidé d'embaucher trois médecins généralistes. L'objectif, attirer de nouveaux docteurs dans un département qui a vu 47 de ses cabinets fermer ces cinq dernières années et ne comptait que deux généralistes pour 10.000 habitants.
REPORTAGE

C'est le triste constat des déserts médicaux. 47 cabinets ont fermé ces cinq dernières années dans le Pas-de-Calais. Pour faire face à cette pénurie de docteurs, le conseil départemental vient donc d'embaucher trois nouveaux médecins, qui arriveront dans une dizaine de jours à Sallaumines, près de Lens.

Attirer d'autres médecins

Dans les locaux de la mairie, leur cabinet médical a été refait à neuf. Dès la mi-octobre, trois médecins vont donc commencer leur consultation. Marine Derville, généraliste, a été embauchée par le département. "Le salariat, en tant que jeune femme médecin a des avantages que le libéral n'a pas. Que ce soit au niveau des droits sociaux ou du congé maternité, on est quand même mieux pris en charge qu'en libéral", explique-t-elle.

Et si le salaire est plus bas - entre quatre et cinq mille euros - les horaires sont fixes et surtout, la jeune femme a des collègues. "S'installer seul dans un désert médical ça fait peur parce qu'on craint d'avoir justement un trop plein de patients, de ne pas pouvoir faire face et de ne pas avoir de qualité de vie", reconnaît-elle.

Concilier vie professionnelle et personnelle, c'est en effet le plus important, selon Maryse Cauwet, docteur et vice-présidente au département en charge de la santé. "Nos anciens médecins de famille qui commençaient leur journée à 7 heures du matin pour quelquefois les terminer à 22 ou 23 heures c'est une époque révolue", assure-t-elle. Et pour cet élue, être à plusieurs pourrait même attirer d'autres médecins dans cette ville qui ne comptait que deux généralistes pour 10.000 habitants.