Des milliers de personnes manifestent pour les prisonniers basques

Plusieurs élus locaux soutiennent ce transfert depuis plusieurs mois (photo d'illustration).
Plusieurs élus locaux soutiennent ce transfert depuis plusieurs mois (photo d'illustration). © MEHDI FEDOUACH / AFP
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avec AFP
Entre 6.000 et 10.000 personnes ont manifesté samedi à Paris pour réclamer le transfert de détenus basques dans des prisons du Sud-Ouest.

Plusieurs milliers de personnes ont manifesté samedi en milieu de journée à Paris à l'appel d'organisations et d'élus du Pays basque pour demander "la fin du régime d'exception pour les prisonniers basques". Ils réclament le rapprochement des 62 personnes détenues pour des délits ou des crimes liés au terrorisme basque.

Transfert dans des prisons plus proches. "On demande que le droit commun soit appliqué aux détenus basques. Pourquoi les prisonniers basques ne bénéficieraient pas des mêmes droits que les autres prisonniers ?", s'est interrogé le maire de Bayonne et président de la communauté d'agglomération Pays basque, Jean-René Etchegaray (UDI), qui estimait à "plus de 10.000" le nombre de participants à la manifestation parisienne. La préfecture de police a, elle, dénombré 6.200 participants.

Ces détenus sont actuellement emprisonnés dans vingt prisons à travers la France, en moyenne à 600 kilomètres du pays basque, selon les organisations qui les défendent. Des familles demandent donc un transfert dans des établissements plus proches de leur région, comme ceux de Lannemezan, dans les Hautes-Pyrénées, ou Mont-de-Marsan, dans les Landes.

Quelques élus parmi les manifestants. Les organisateurs de la manifestation souhaitent la levée du statut de détenus particulièrement signalés (DPS) qui pèse sur leurs conditions de détention et sur les possibilités d'aménagements de peine. Ils réclament la libération de ceux qui sont malades ou en fin de peine et "l'application du droit commun" pour les prisonniers basques. Dans le cortège parisien avaient pris place plusieurs femmes et hommes politiques de gauche, dont Benoît Hamon, Emmanuelle Cosse et José Bové, ainsi que l'ancien évêque Jacques Gaillot.