Des élus de Seine-Saint-Denis dénoncent le "coup de massue" du gouvernement sur les quartiers

Le gouvernement a annulé des crédits de l'État destinés aux collectivités territoriales pour un montant d'environ 300 millions d'euros en 2017. (Illustration)
Le gouvernement a annulé des crédits de l'État destinés aux collectivités territoriales pour un montant d'environ 300 millions d'euros en 2017. (Illustration) © AFP
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avec AFP
Les élus dénoncent également la diminution "massive" des emplois aidés, alors que le gouvernement prévoit une enveloppe de 320.000 contrats aidés en 2017.

Des élus de gauche de Seine-Saint-Denis ont dénoncé vendredi le "coup de massue" infligé selon eux par le gouvernement aux quartiers populaires avec la baisse du budget de la politique de la ville et des contrats aidés.

"Après une baisse drastique de 46,5 millions d'euros du budget de la politique de la ville, dont 2,1 millions rien que pour la Seine-Saint-Denis, ce gouvernement continue de cibler les quartiers populaires", écrivent Stéphane Troussel, président (PS) du conseil départemental, des maires PS et PCF et des responsables associatifs du département, l'un des plus défavorisés de France. Des projets vont être "balayés d'un revers de main avec des baisses allant jusqu'à 50%", regrettent les signataires, dans une tribune publiée sur le site de Libération.

Des réductions sur des "projets non engagés". Le gouvernement a annulé des crédits de l'État destinés aux collectivités territoriales pour un montant d'environ 300 millions d'euros en 2017. Les réductions, qui portent sur des "projets non engagés", selon le ministère de la Cohésion des territoires, touchent notamment les crédits de la politique de la ville, qui permettent de financer des actions des collectivités ou des associations dans les quartiers prioritaires.

La diminution des emplois aidés : "une grave erreur". Les élus de Seine-Saint-Denis dénoncent également la diminution "massive" des emplois aidés, alors que le gouvernement prévoit une enveloppe de 320.000 contrats aidés en 2017 contre 459.000 en 2016. Cette décision qui "saborde" le fonctionnement et les projets de "nombreuses structures" est une "grave erreur, lourde de conséquences" pour ce territoire où "plus de 20.000 associations" sont engagées, ajoutent-ils en demandant au gouvernement de "revoir sa copie".