Publicité
Publicité

Des agriculteurs de la Coordination rurale tentent de mettre la pression sur le gouvernement

Guillaume Dominguez avec AFP . 1 min

En tracteur ou en voiture, des agriculteurs de la Coordination rurale (CR) ont tenté en vain lundi de se rassembler à Paris, retenus par les forces de l'ordre. Écœurés de ne pas avoir pu atteindre la capitale, ils attendent désormais une réunion avec le Premier ministre François Bayrou.

À la veille du coup d'envoi de la campagne électorale pour les chambres d'agriculture, les "bonnets jaunes" du deuxième syndicat agricole ont voulu se faire entendre lundi : contre les accords de libre-échange, la concurrence déloyale, y compris intra-européenne, et les contrôles dans les fermes.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Depuis les départements autour de Paris, plusieurs convois avaient tenté d'approcher la capitale. Dans les Yvelines, une dizaine de tracteurs et une quinzaine de voitures ont forcé un passage, avant d'être bloqués. En Seine-et-Marne, deux petits convois ont également été contenus par les forces de l'ordre, selon une source policière. Dans l'Essonne, un barrage a été forcé par six tracteurs, interceptés par la suite. Europe 1 s'est rendue à Rozay-en-Brie.

"Ce sont des gens qui ne tiennent pas leur parole"

Debout devant leurs tracteurs, encadrés par une demi-douzaine de voiture de gendarmerie, une dizaine d'agriculteurs, bonnets jaunes de la Coordination rurale vissés sur la tête, tente de digérer l'échec de leur action du jour. Parmi eux, Willy, jeune éleveur dans le Doubs. "Le ministre de l'Intérieur avait dit qu'on avait le droit de manifester. Il avait interdit trois critères : la dégradation du matériel, la nuisance aux personnes et ne pas faire de blocage fixe. On n'a rien fait de tout ça et on est déjà délogés. Encore une fois, ce sont des gens qui ne tiennent pas leur parole", regrette-t-il.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

"On a encore un gouvernement qui se fout royalement de l'agriculture"

Dans ces conditions, la réunion prévue lundi prochain avec le Premier ministre s'annonce compliquée. Pour Cyril Hoffman, président de la Coordination rurale de Côte-d'Or, il n'y a plus rien à attendre de cet échange. "On a encore un gouvernement qui se fout royalement de l'agriculture. On lui a demandé que les surtranscriptions des normes européennes soient abolies et qu'on contrôle les produits qui rentrent en importation. S'il les avait signées, ça aurait fait un signal déjà très fort. Il ne l'a pas fait, on n'a même pas eu de réponse", déplore-t-il.

La Coordination rurale n'exclut pas de nouvelles actions en Île-de-France cette semaine.