Chez Europcar, les locations des clients français sont en hausse de 40% en moyenne. 1:38
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Carole Ferry, édité par Ugo Pascolo
Après un confinement très compliqué, les vacances sont l'occasion pour les loueurs de voitures de voir leur chiffre d'affaire augmenter de façon importante. Les Français privilégient la voiture pour l'été, et cela se ressent aussi sur les locations entre particuliers. 

Après la crise du coronavirus, les loueurs de voitures retrouvent des couleurs avec ce nouveau grand week-end de départs en vacances. Alors qu'ils ont perdu 90% de leur chiffre d'affaire pendant le confinement, ce regain d'activité est accueilli à bras ouverts, d'autant qu'il est très très marqué. 

Une hausse moyenne de 40% chez Europcar

Chez Europcar par exemple, les locations des clients français sont en hausse de 40% en moyenne. Un phénomène particulièrement visible sur les modèles de moyenne gamme comme la Golf, le Captur ou la Mégane. Et ce n'est pas le seul changement engendré par ces vacances post-confinement. Si d'ordinaire les Français louaient un véhicule à la gare ou à l'aéroport, cette année c'est depuis leur canapé que tout se joue. Sans oublier que la demande explose au départ de Paris. Un chiffre qui n'est sûrement pas sans lien avec les baisses de réservation du côté de la SNCF, qui enregistre 20% de voyageurs en moins sur le territoire.  

Plus de locations entre particuliers

Mais cette demande de locations franco-françaises se ressent également entre particuliers. Ainsi, Ouicar enregistre une hausse de 50% sur un an. "Il y a des points géographiques où ça commence à être tendu" glisse même au micro d'Europe 1 Benoit Sureau, directeur général de Ouicar. "Par exemple, en Corse notre parc commence à être assez peu disponible", détaille-t-il sans occulter d'autres points de tension "autour de Marseille ou quelques autres villes de la région". Mais il l'assure, "sur le reste du territoire, à date, ça va encore".

Une demande franco-française qui ne comble pas l'absence de touristes étrangers

Bien que ces chiffres aient de quoi redonner un peu le sourire à une filière meurtrie, ils ne suffisent pas à compenser l'absence de clientèle internationale. Par exemple, le loueur Avis accuse le coup et subit un recul global de son chiffre d'affaire de 20%. D'autant que ce sont les Américains, les Chinois ou encore les Australiens qui réservent généralement de très gros véhicules automatiques, qui sont les plus chers. C'est donc mécaniquement que leur absence pèse lourdement sur l'activité.