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Louise Sallé / Crédit photo : JEFF PACHOUD / AFP
Le pape François a entamé vendredi sa visite à Marseille. C'est seulement la deuxième fois qu'il pose le pied sur le sol français, après une visite à Strasbourg en 2014. Un pays où l’Église est en crise, comme plusieurs pays d’Europe. Les bancs sont de plus en plus vides lors des messes, et les prêtres de plus en plus rares… 

Un "voyage thématique", loin de la visite d'État. Le pape François est arrivé ce vendredi à Marseille, deuxième ville de France et concernée par des sujets chers au souverain pontife : pauvreté et migration. Si le pape, par sa position sur l'immigration, met un coup de pied dans la fourmilière, il reste plutôt discret sur la crise qui traverse l'Église depuis quelques années. En effet, le catholicisme français vit actuellement une période d’instabilité, marquée par une crise des vocations. Le nombre de prêtres ordonnés chaque année n’a jamais été aussi bas…

Différents points de friction

"Pour la France c'est 100 nouveaux prêtes par an, alors qu'il y en a mille qui disparaissent chaque année. Ou bien parce qu'ils meurent pour la plupart, évidemment, ou bien parce qu'aussi il y a encore jusqu'à 70 départs chaque année de prêtres jeunes", précise au micro d'Europe 1 Jean-Louis Schlegel, sociologue des religions. Le nombre de pratiquants est en baisse également… Près de 40% des Français qui se définissent comme catholiques se disent non croyants, d’après un sondage Ifop de 2022.

"Il y a quand même toujours environ 50% de Français qui sont baptisés, mais la pratique, elle, est à 2% à peu près, tous les dimanches", ajoute le sociologue. Les scandales d’abus sexuels, et l’immobilisme de l’institution concernant l’ordination d’hommes mariés ou la place des femmes, ont provoqué le départ de certains fidèles. D’autres catholiques, pratiquants eux, se détachent du pape, peu adeptes de son discours sur l’accueil des migrants… Ce qui met également à mal, d’une autre façon, l’unité de l’Église française.