Une partie des professeurs et des proviseurs demandent la suppression des "E3C", mis en place dans le cadre de la réforme du bac. 1:31
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Virginie Salmen, édité par Romain David , modifié à
Le ministère de l'Education nationale va accorder, à partir de l'année prochaine, davantage de marge de manœuvre aux lycées pour fixer le calendrier des épreuves de contrôle continu du nouveau bac. Mais certains enseignants demandent purement et simplement leur suppression. 

À peine entrée en vigueur pour les élèves de première, la réforme du lycée vient d'être ajustée. Les fameuses "E3C", sorte de "partiels" réservés aux élèves de première et de terminale, vont être modifiées dès la rentrée. Elles s'appelleront sobrement "épreuves communes", afin notamment de faire retomber la pression de l'examen pour les lycéens.

Il y avait deux sessions d'épreuves pour les élèves de première : l'une en janvier, l'autre en mai. Mais les professeurs estimaient que faire passer des épreuves dès janvier ressemblait plus à du bachotage qu'autre chose, et donc qu'ils avaient moins de temps pour faire de vrais cours, "où l’on apprend".

Les lycées libres de fixer les dates d’examen

A partir de 2021, il n'y aura plus de date imposée. L’épreuve se déroulera plutôt au retour des vacances d'hiver, début mars, mais le calendrier exact sera fixé par chaque lycée.

Mais est-ce que cette souplesse du calendrier suffira à calmer les profs qui ont participé aux blocages des lycées l'an dernier ? Pas sûr, à entendre Lysiane Gervais, représentante des proviseurs du Snpden : "Je ne sais pas si les enseignants sont vraiment contents, puisqu'ils ont demandé la suppression des premières évaluations de première, pour qu’il y ait un vrai apprentissage." Les proviseurs, eux aussi, sont pour une suppression pure et simple de ces épreuves. Ils préféreraient garder un seul examen final pour le bac.