Déchets nucléaires à Bure : un opposant condamné à trois mois de prison ferme

L'homme de 22 avait cherché à "taquiner" les forces de l'ordre postées à Bure, dans la Meuse.
L'homme de 22 avait cherché à "taquiner" les forces de l'ordre postées à Bure, dans la Meuse. (Photo d'archives) © JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP
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avec AFP , modifié à
En état d'ébriété, l'homme de 22 ans avait cherché à "taquiner" les forces de l'ordre positionnées dans le village de Bure. Un autre opposant a été condamné à trois mois de prison avec sursis.

Un opposant au projet d'enfouissement de déchets nucléaires à Bure, dans la Meuse, a été condamné mardi à trois mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de Bar-Le-Duc pour avoir insulté et menacé des gendarmes mobiles en avril, a appris l'AFP auprès du parquet.

Une peine conforme aux réquisitions du parquet. Raphaël Jay, 22 ans, avait insulté et menacé les gendarmes en poste entre la Maison de résistance, lieu de vie des opposants, et la mairie, à Bure. En état d'ébriété et le visage dissimulé, il était sorti de l'habitation avec une dizaine de personnes pour "taquiner" les forces de l'ordre. La peine prononcée à son encontre est conforme aux réquisitions du procureur Olivier Glady, qui avait souligné lors de l'audience le 16 octobre que les gendarmes étaient soumis quotidiennement à ce type d'actes lors de leurs patrouilles de surveillance entre Bure et Mandres-en-Barrois.

Un homme de 27 ans relaxé. Un autre opposant, âgé de 31 ans, a écopé d'une peine de trois mois de prison avec sursis pour avoir insulté et craché sur un gendarme en septembre. Le tribunal s'est en revanche montré plus clément avec un homme de 27 ans, relaxé, et avec trois autres opposants, condamnés à des amendes allant de 150 à 1.350 euros alors que des peines de trois mois de prison avec sursis avaient été requises à leur encontre pour divers outrages et insultes.

Les deux communes sont concernées par le projet Cigéo, mené par l'Agence nationale de gestion des déchets radioactifs (Andra), qui vise à enfouir à 500 m sous terre les déchets les plus radioactifs ou à vie longue du parc nucléaire français, projet qui suscite une farouche opposition de plusieurs organisations et lanceurs d'alerte.