Débat en classe, marche mondiale… Pour les jeunes, le climat est devenu "un sujet de conversation primordial"
À l'occasion de la marche mondiale des jeunes pour le climat et du débat sur le climat organisé dans les lycées, vendredi, une lycéenne et une étudiante mobilisées ont débattu de cette question environnementale sur Europe 1.
Zofia Chevillotte est en Terminale S. Lycéenne à Bourg-en-Bresse, dans l'Ain, elle a décidé de faire grève et de marcher vendredi, comme les jeunes de 120 pays dans 2.000 villes du monde . Le but ? Alerter les gouvernants et les populations sur la nécessité d'aller plus vite et plus loin dans la lutte contre le réchauffement climatique. Dans le Tour de la question, sur notre antenne, vendredi, elle a débattu de ses idées écologistes avec Anaïs Lasne, étudiante en master de Droit de l’environnement et lauréate du Prix du public du Concours inter-universitaire Ecolo-quence, alors que le gouvernement a proposé aux lycéens des débats sur le climat, en classe, vendredi de 16 à 18 heures.
Sur leurs motivations
"Ce qui m'a convaincue de participer à cette marche", explique Zofia Chevillotte, "c'est le fait de voir que tout le monde en parlait et qu'on était très sensibles à cette question écologique. C'est devenu un sujet de conversation primordial. Il faut comprendre que sans nature, nous n'avons pas de futur. L'Homme a besoin de la nature, et pas l'inverse. [Au quotidien], il faut s'informer sur les dérèglements climatiques et connaître les alternatives du quotidien et les solutions pour réduire notre empreinte carbone."
>> De 9h à 11h, c’est le tour de la question avec Wendy Bouchard. Retrouvez le replay de l’émission ici
"Depuis 1970, il y a eu un éveil à la conscience environnementale et depuis les années 2000, la jeunesse s'est emparée de ces thématiques car elle a été éduquée au respect de l'environnement", raconte de son côté Anaïs Lasne. "Moi, j'ai grandi dans cet écosystème. Il y a eu un certain ras-le-bol exprimé par les 'gilets jaunes' et ça a un peu fait boule de neige, d'autres mouvements ont pris la suite et n'ont pas peur de manifester leurs opinions."
Sur le débat proposé par le gouvernement
Concernant le débat de ce vendredi organisé par l'exécutif, "je ne pense pas y participer parce qu'on a déjà organisé notre après-midi de notre côté", avance Zofia Chevillotte. "Sinon, je trouve que c'est une bonne initiative, mais nous demandons une véritable éducation à l'écologie. Beaucoup de personnes autour de moi trouvaient que c'était assez improvisé, mais c'est peut-être le début de quelque chose. Il faudrait que le débat ne soit pas stérile."
"C'est peut-être le moment pour changer les choses et agir concrètement", lui répond Anaïs Lasne. "C'est quand même une initiative du gouvernement qui n'est pas à négliger. Être présents en masse à ce genre d'événements, ça va permettre une prise en compte par le gouvernement de tout ce qui va ressortir de ces réunions. Pour moi, c'est essentiel que vous y alliez et que vous mobilisiez les autres à y participer parce qu'il faut vraiment agir et sans l'aide du gouvernement, notre mouvement sera bien peu de choses."
"Si vraiment ça peut mener à une bonne conclusion et une prise de conscience de certains élèves, tant mieux", espère Zofia Chevillotte. "Après, il faudrait que ça persiste dans le temps et que ça ne soit pas seulement une intervention ponctuelle, qu'il y en ait d'autres."