De Verdun à Paris, une course à pied en hommage au Soldat inconnu

Le tombe du soldat inconnu, sous l'Arc de Triomphe, à Paris.
Le tombe du soldat inconnu, sous l'Arc de Triomphe, à Paris. © LIONEL BONAVENTURE / AFP
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Aude Leroy, édité par Laetitia Drevet
Pour rendre hommage au Soldat inconnu, qui repose sous l'Arc de Triomphe depuis tout juste un siècle, des soldats de l'armée de terre ont parcouru 300 km en courant pour rallier Verdun à Paris. Ils arriveront à la capitale ce mardi soir, avec à la main la "flamme du souvenir". 

Cela fera tout juste un siècle mercredi que le Soldat inconnu repose sous l'Arc de Triomphe. Pour rendre hommage à l’homme qui symbolise tous ceux qui sont morts pour la France, des soldats de l'Armée de terre ont retracé son parcours, de Verdun à Paris, en portant avec eux la flamme du souvenir. A leur arrivée à Paris mardi, les participants auront couru en tout un peu plus de 300 km, divisés en cinq étapes.

"C'était un honneur de courir pour eux"

Luigi, du 3ème Régiment d'hélicoptères de combat, a ainsi avalé les 9 km du tracé en 40 minutes seulement. Avec deux camarades et son chien, il a filé entre champs et vaches sur les départementales, en tenue de combat et flambeau à la main. Pour ce soldat de 19 ans, le devoir de mémoire est important. "J'ai un arrière-grand-père qui a fait la guerre, j'ai fait ça pour sa mémoire. Ca nous concerne tous, militaires et civils. Ils sont tombés pour nous, pour protéger la France. C'était un honneur de courir pour eux. Cela reste ridicule par rapport à ce qu'ils ont fait mais pour moi, cela veut dire beaucoup."

A chaque passage de relais dans les communes, chacun porte son masque et sa propre flamme. En pleine épidémie de Covid-19, il a fallu adapter les conditions de course, explique le général Brûlon, l'un des organisateurs. "On a ouvert la possibilité aux gens de participer à ce relais de chez eux, au travers d'un Zoom sur lequel ils peuvent se filmer en train de courir, ou à vélo. On est vraiment sur quelque chose d'extrêmement symbolique. Mais on voulait intégrer un maximum de gens."