Danse hip-hop 1:47
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Théo Maneval, édité par Romain David , modifié à
Alors que la pratique sportive en salle reste interdite, Europe 1 s'est infiltrée dans un cours de hip-hop clandestin, à Paris. Fausse attestation, non-port du masque et non-respect des distances de sécurité... participants et organisateurs assument la prise de risque et invoquent une nécessité "physique et mentale".
REPORTAGE

Sera-t-on ou non reconfinés ? La question est sur toutes les lèvres, et tant que l'on peut encore sortir, certains bravent le couvre-feu pour assister à des cours de sport clandestins. Sport, danse... tous les cours collectifs sont en théorie interdits depuis le mois d'octobre, et les salles de sport fermées par précaution sanitaire face au coronavirus. Mais certains gérants continuent d'accueillir du public pour tenter de rester à flot financièrement, et répondre à une vraie demande. Europe 1 a pu ainsi se glisser dans un cours de hip-hop clandestin, à Paris.

C'est à 18h20, bien après le couvre-feu, que débute ce cours, dont les places pouvaient être réservées pour dix euros sur Internet. Dans la salle, face à un grand miroir, une dizaine d'inscrits, plutôt des jeunes, font face au professeur. La consigne demande d'arriver juste pour le début du cours afin de ne pas attirer l'attention devant l'immeuble. Une fois en place, les participants sont à moins d'un mètre les uns des autres, et la chorégraphie s'effectue non-masquée.

De fausses attestations

"Je profite du moment, si jamais on doit être reconfinés. C'est un peu un échappatoire, quand je danse, je ne pense plus au Covid", nous confie une participante. "Ça me fait du bien, physiquement et mentalement." Pourtant, seuls les sportifs ou danseurs professionnels sont autorisés à répéter sur attestation. Mais ce détail, semble-t-il, peut s'arranger : "La semaine prochaine, si tu veux, envoie un message sur le groupe WhatsApp et je t'enverrai une attestation", glisse le prof. Une attestation supposée faire croire à un déplacement au studio de hip-hop pour les besoins d'un tournage vidéo.

Et au moment de se quitter, la "bise" n'a pas totalement disparu… à la différence des contrôles de police.