auto-école 1:23
  • Copié
Lucie de Perthuis / Crédit photo : Riccardo Milani / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Depuis le début de la semaine, les auto-écoles extérieures à la ville de Gonesse, dans le Val-d'Oise, n'ont plus le droit de circuler dans la commune aux heures de pointe. Une décision surprenante prise par le maire après les plaintes de plusieurs habitants. Mais pour les professionnels, cette mesure est difficile à comprendre.

Un arrêté municipal assez surprenant est entré en vigueur lundi à Gonesse dans le Val-d'Oise. Les voitures d'auto-école extérieures à la ville n'ont désormais plus le droit de circuler à Gonesse aux heures de pointe. Une décision du maire prise face aux plaintes des habitants, excédés par les trop nombreuses voitures d'apprentis conducteurs dans la commune.

Les habitants mitigés

"Entre deux voitures, il y a une voiture en auto-école au milieu." Une voiture sur trois circulant dans le centre-ville serait un véhicule d'auto-école, selon cet habitant excédé. "Il y en a trop, oui. Quand par exemple, on part au boulot, on est en retard, c'est vrai que c'est chiant", explique un autre Gonessien. "Toutes les cinq minutes quand on passe en voiture, on voit les voitures d'auto-école. C'est vrai que ça dérange un peu", ajoute un autre. "Les auto-écoles qui allaient et venaient devant les sorties d'école. C'était très dangereux", affirme une habitante.

D'autres Gonessiens, bien plus clément avec les apprentis conducteurs, trouvent la mesure excessive. "Les gens ne se rappellent plus quand ils ont passé le permis ? Les auto-écoles font attention, je trouve que c'est exagéré", nuance une riveraine. "On est obligé de passer par la phase d'apprentissage pour pouvoir conduire, je n'arrive pas à comprendre", ajoute un autre.

Une mesure qui complique le travail des auto-écoles

Une décision qui complique le quotidien des professionnels. "C'est très fastidieux pour nous parce que ça nous empêche l'utilisation de Gonesse", Marie-Rose Crochet, gérante d'une auto-école à Garges-lès-Gonesse, une commune voisine. "Mais je reconnais aussi qu'il y a beaucoup d'auto-écoles. Le problème, c'est que nous n'avons aucun endroit où aller. Pourquoi on ne nous donne pas un endroit fixe où personne ne nous délogerait."

En cas de non-respect de l'arrêté, les contrevenants risquent une amende de 150 euros.