Des manifestations contre le pass sanitaire ont lieu ce samedi partout en France. 1:23
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Caroline Baudry, édité par Jonathan Grelier , modifié à
Alors que le pass sanitaire s'impose progressivement dans le quotidien des Français, certains refusent toujours de s'y plier et préfèrent adapter leurs habitudes pour le contourner. "Je suis vacciné, mais je refuse de montrer un pass sanitaire" pour entrer dans un café, témoigne Gérard, samedi, au micro d'Europe 1. 

"Je suis vacciné, mais je refuse de montrer un pass sanitaire !" A 76 ans, Gérard a bien téléchargé son QR code prouvant sa vaccination contre le Covid-19 sur son smartphone. Il détient donc le précieux pass sanitaire. Mais pas question pour lui de le montrer à l'entrée d'un café. "C'est créer une France à deux vitesses, avec des gens qui ont des droits et des gens qui ont perdu leurs droits. C'est honteux, honteux ! Je n'ai jamais manifesté mais je suis prêt à descendre dans la rue", assure-t-il au micro d'Europe 1.

Netflix à la place du cinéma, Uber Eats plutôt que le restaurant

Si Gérard parle de manifestation, c'est parce qu'un appel à rejoindre les cortèges contre le pass sanitaire a été lancé dans toute la France pour ce samedi. Sur internet, les hashtags #manif24juillet #antipass ou #passdelahonte sont nombreux, bien que le projet de loi anti-Covid ait déjà été voté en première lecture à l'Assemblée nationale vendredi, après une nuit blanche d'intenses débats. Le texte prévoit d'exiger le pass sanitaire dans les cafés et les restaurants à partir du 1er août. Mais dans les rassemblements de ce samedi, nombreux seront ceux qui ont déjà commencé à adapter leur quotidien pour éviter d'avoir recours au fameux sésame.

C'est le cas de Jefferson, qui défilera ce samedi après-midi à Paris. Il refuse de se faire vacciner dans l'immédiat et a donc commencé à trouver des parades. "Si j'ai besoin de regarder un film, eh bien on a tout de disponible avec Netflix aujourd'hui. Si j'ai besoin de passer une commande, on a tout ce qu'il faut avec Uber Eats", illustre-t-il. Et d'ajouter : "Et je suis prêt à sacrifier mes vacances s'il le faut."

"Hors de question de me mettre à genoux"

Pour Marie, dans la même situation que Jefferson, c'est surtout la pratique sportive qui va changer. "Mais ça m'est égal aussi. C'est mort, je ne retournerai pas à la salle", affirme-t-elle. "Je courrai autour du pâté de maisons, mais c'est hors de question de me mettre à genoux", poursuit Marie. 

En tout cas, tous appellent au boycott des lieux réclamant le pass sanitaire. Leur objectif ? Vider les restaurants, les centres commerciaux et les lieux de culture pour faire plier le gouvernement. Et que ce dernier renonce au pass sanitaire généralisé.