hôtels et coronavirus 1:29
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Arthur Helmbacher, édité par Manon Fossat
En pleine crise sanitaire, les hôtels sont eux aussi touchés de plein fouet. Et les vacances scolaires n'y changent pas grand chose. Avec le couvre-feu et les restaurants fermés, les touristes privilégient les locations individuelles, forçant les établissements à se réinventer, comme à Gérardmer, dans les Vosges.
REPORTAGE

Les vacances scolaires ont commencé, mais les touristes sont peu nombreux à opter pour les hôtels, et préfèrent se tourner vers des locations pour pouvoir cuisiner. En pleine crise sanitaire liée au Covid-19, les hôtels sont en effet contraints de se réinventer pour attirer la clientèle, à l'image de cet établissement de Gérardmer, dans les Vosges. Europe 1 s'est rendue sur place.

Le room-service bat son plein

À première vue, le bar est désert et le restaurant, lui, est évidemment fermé. Pourtant, après trois mois de silence, en cuisine, le personnel s'active : porcelets, tartes fines...Les plats sont servis directement dans les chambres.

Et dans la 422, Walter, un des clients, préfère le couvre-feu à 18 heures à l'hôtel dans les Vosges, que chez lui à Paris. "On vit quelque chose de très dur actuellement et depuis presque un an. Je n'ai pas pété un câble, mais j'en avais marre de rester chez moi en région parisienne. C'est pour ça que j'ai voulu m'oxygéner un peu et aller marcher dans la neige".

Moins de services et des prix réduits

Puisqu'il faut désormais plus de place dans les chambres pour dîner, ce grand hôtel de Gérardmer a fermé les plus petites à disposition, comme l'explique le patron Pierre Remy. "On s'est réinventé, donc on a sélectionné nos chambres les plus grandes, les plus adaptées pour un room-service. Et on a également pris en compte le fait qu'on ne pouvait pas proposer tous nos services habituels, donc on a basculé nos prix actuels de haute-saison, en basse-saison". 

Avec seulement quelques clients présents, Pierre Remy n'est pas persuadé de gagner plus d'argent en restant ouvert que s'il décidait de fermer et de vivre avec les aides de l'Etat. Mais moralement, l'établissement vide devenait pour lui '"insupportable".