Le couvre feu est avancé à 18h dans 15 départements, notamment dans celui de Reims. 1:15
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Caroline Baudry édité par Guilhem Dedoyard , modifié à
Les habitants de Reims se préparent à vivre un couvre-feu avancé à 18 heures suite aux annonces du gouvernement. Conscients de la situation sanitaire du Grand Est, ils acceptent cette nouvelle restriction mais déplorent que leur temps libre soit ainsi amputé.
REPORTAGE

C'est la mauvaise surprise de ce 1er janvier. Le couvre-feu avancé à 18 heures, évoqué par le ministre de la Santé Olivier Véran en début de semaine, entre en vigueur dès samedi dans 15 départements. La Marne fait partie des concernés et pour les habitants de Reims, cette décision, qu'ils sentaient arriver depuis quelques jours en raison du fort nombre de contaminations au coronavirus dans la région Grand Est, est accueillie avec résignation et philosophie. 

Dernière soirée de sortie autorisée jusqu'à 20 heures

Olivier travaille à l'hôpital auprès des malades du Covid. Avec un couvre-feu à 18 heures il doit faire une croix sur sa bulle de décompression. "Ca ne va pas laisser énormément de temps aux loisirs. Moi je cours beaucoup, mais d'une part je rentre tard et d'autre part on va m'empêcher de penser à autre chose que la maladie", déplore-t-il, fataliste.

Ce vendredi soir, la balade autorisée jusqu'à 20 heures pour la dernière fois dans les rues pavées du centre-ville est précieuse. Patricia, qui l'accompagne, le confirme : "On en profite. On a l'impression de ne pas voir le bout du tunnel. Cela semble très loin encore."

David, lui, accepte ces nouvelles restrictions au nom de la lutte contre le virus et réfléchi déjà à la manière dont il va s'organiser. "Il va falloir faire les courses uniquement le week-end, le samedi ou le dimanche peut-être parce que la semaine ça ne sera pas possible. Car quand on est en télétravail on ne peut pas sortir finalement", un constat peu réjouissant mais auquel il compte se résoudre.