Mariage 1:35
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Zoé Pallier, édité par Mathilde Durand
Les restrictions sanitaires et la circulation du Covid-19 entraînent cette saison encore le report, voire l'annulation, de cérémonies de mariage. Les fiancés sont déçus et les professionnels du secteur inquiets. "C'est le flou total", confie à Europe 1 un futur marié. 
TÉMOIGNAGE

Un an après le début de l'épidémie de Covid-19 en France, le cauchemar n'est toujours pas terminé pour le secteur du mariage. En 2020, 155.000 passages devant le maire ont eu lieu, c'est 31% de moins qu'en 2019. En 2021, une nouvelle saison difficile s'annonce pour les professionnels du secteur et de nombreux fiancés attendent toujours leur Jour J. Si les cérémonies religieuses et civiles restent possibles mais soumises à une jauge, les festivités sont en revanche compromises. Sans visibilité sur la circulation du virus et avec des restrictions sanitaires toujours en vigueur, difficile de se projeter dans l'organisation d'un mariage.

 

"C'est le flou total" 

Robe, traiteur, DJ : Chloé avait tout calé mais elle a finalement rappelé sa centaine d'invités. Sa cérémonie de mariage est encore décalée, un an tout juste après un premier report. "Il y a eu la déception, surtout qu'on était très impatient de se marier", confie-t-elle. "Mais disons qu'on a tellement envie d'un mariage où on peut s'embrasser, se prendre dans les bras et où on n'est pas forcément obligé de porter le masque que ça a pris le dessus sur ce sentiment de déception".

L'année dernière, seulement 140.000 mariages ont eu lieu, soit 40% de moins qu'en temps normal. Beaucoup se sont tenus sans cérémonie religieuse, ni festivité. "Le mariage civil a pu se tenir en juin dernier, après de multiples reports, avec nos seuls témoins", raconte Edouard. "Pour le mariage religieux, on devrait se marier en novembre prochain, mais c'est le flou total. On a du mal à se replonger dedans", ajoute-t-il.

Des situations juridiques délicates 

Une lassitude et un manque d'horizon qui pousse même les couples à tout annuler, regrette Mélissa Humbert, présidente de l'Union des Professionnels Solidaires de l’Evènementiel (UPSE). "Ceux qui ont déjà dû repousser une ou deux fois ne voient pas le bout du tunnel. Ils n’ont plus le goût à la fête", témoigne-t-elle. "Et les mariés demandent le remboursement des acomptes qui ont été encaissés souvent en 2019. Aujourd'hui, on n'a pas la possibilité de rembourser ces acomptes. On est aussi dans des situations juridiques qui sont compliquées avec les mariés."

Elle espère que certains couples accepteront le protocole étudié par le gouvernement : test PCR et masques obligatoires, même sur la piste de danse, jusqu'au bout de la nuit.