Les plages pourraient rester bien vides pendant l'été. 2:02
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Laetitia Drevet
"Bien-sûr, la priorité des priorités reste la non-propagation du virus. Mais il faut aussi penser à l'économie et à l'emploi", estime Patrick Vicériat, président de l’Association Française des experts du tourisme, invité d'Europe 1 mercredi matin. 

"Il est trop tôt pour vous dire qu'on pourra avoir des vacances (...) On saura début juin." L'allocution d'Emmanuel Macron mardi n'a pas rassuré les professionnels du tourisme, frappés de plein fouet par la crise sanitaire du coronavirus, loin de là. "La principale question des consommateurs et des professionnels, c'est de savoir quelles seront les modalités de déplacement, et quand on les connaîtra", affirme Patrick Vicériat, président de l’Association Française des experts du tourisme, invité d'Europe 1 mercredi matin. 

"Des économies locales au bord du gouffre"

Il dit qu'il ne "comprendrait pas" qu'on juge le risque plus grand pour les Français de se promener sur des sentiers de randonnée "presque vides" que de "prendre le métro". "Bien-sûr, la priorité des priorités reste la non-propagation du virus. Mais il faut aussi penser à l'économie et à l'emploi", estime-t-il. D'après lui, le tourisme français génère "un million d'emplois directs" et "un million d'emplois induits". "Certaines entreprises et économies locales sont aujourd'hui au bord du gouffre, car elles ne savent pas si elles pourront fonctionner cet été..."

Reste que d'après un sondage Ifop publié dans le JDD, 46% des Français ne comptent pas partir en vacances cet été, soit parce qu'ils ne veulent pas se déplacer, soit parce qu'ils seront obligés de travailler, soit  encore par manque de moyens financiers.