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Arthur Helmbacher, édité par Laetitia Drevet , modifié à
De nombreux Strasbourgeois franchissent chaque jour la frontière franco-allemande pour aller travailler. En raison de l'épidémie de coronavirus, les autorités fédérales ont prié les Français de ne pas venir travailler jusqu'à nouvel ordre.
REPORTAGE

Chacun chez soi. Après l'Italie en quarantaine et la suspension par Donald Trump de tous les voyages depuis l'Europe vers les Etats-Unis, c'est l'Allemagne qui prie les transfrontaliers français de ne pas venir travailler. La république fédérale craint que la circulation des citoyens de l'Hexagone n'accélère la propagation du coronavirus. En Allemagne, plus de 1.300 cas de coronavirus ont jusqu'ici été dénombrés. 

Nelly, professeure française enseignant en Allemagne restera donc chez elle, à Strasbourg. "Nous avons reçu un mail à ce sujet. J’ai l’impression d’être en bonne santé, je ne tousse pas, je ne suis pas enrhumée. On se sent un peu exclus, rebutés comme des pestiférés", raconte-elle.

"Il y a des choses qui ne sont pas très logique"

L'école où elle travaille se situe à côté de Kehl, ville allemande frontalière. Beaucoup de Strasbourgeois s'y rendent également pour faire leurs courses. Et mercredi sur le parking du supermarché, il n'y avait comme toujours que des plaques d'immatriculation françaises. "Il n'y a pas de barrages sur la route. Les Français sont les bienvenus quand c'est pour dépenser !", raille une Alsacienne de passage. 

Une autre renchérit : "Moi je ne vais pas jeter la pierre aux Allemands. En France ou en Allemagne, il y a des choses qui ne sont pas très logique..." Pas très loin de là, au parc d'attraction Europa Park, les employés Français ont aussi été priés de rester chez eux. Mais les clients, eux, sont toujours les bienvenus.