Coronavirus : il n'est pas "trop tard" pour enrayer l'épidémie

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Ugo Pascolo , modifié à
Alors que le coronavirus a fait ses premières victimes en Italie, et que l'OMS affirme que la période pour enrayer l'épidémie "se rétrécit", la pandémie peut-elle encore être évitée ? Invité du "Grand journal du soir" l'infectiologue à l’hôpital Bichat Yazdan Yazdanpanah estime que si la situation s'est complexifiée, "ce n'est toujours pas trop tard".
INTERVIEW

Vingt-deux pays touchés, plus de 2.100 décès en Chine continentale, deux morts en Italie et une dizaine de villes dont les lieux publics ont été fermés dans le nord du pays... L'épidémie de Covid-19 prend de l'ampleur. Alors que l'organisation mondiale de la santé (OMS) a affirmé, vendredi, que la "fenêtre" pour enrayer l'épidémie du nouveau coronavirus "se rétrécit", le virus peut-il encore être enrayé ? Oui, selon Yazdan Yazdanpanah, infectiologue à l’hôpital Bichat et directeur de l'institut de l’infectiologie à l’INSERM.

"Je pense que ce n'est toujours pas trop tard"

"Au départ, l’épidémie était dans un foyer en Chine, beaucoup de mesures ont été prises là-bas", rappelle-t-il au micro du Grand journal du soir d'Europe 1 samedi. "Maintenant le nombre de patients augmente, et ça va être plus compliqué d’identifier les cas de les isoler". Néanmoins, Yazdan Yazdanpanah se veut relativement optimiste : "même si la situation est un peu plus compliquée, je pense que ce n'est toujours pas trop tard. On peut encore intervenir, et il faut vraiment continuer à essayer d'identifier les cas, et les isoler le plus rapidement possible." 

Quant à l'annonce chinoise de tests de vaccins dès le mois d'avril, Yazdan Yazdanpanah rappelle au micro d'Europe 1 que cela "ne veut pas dire qu'on l'on va avoir un vaccin", estimant par ailleurs que ce dernier sera au point "d'ici un an, un an et demi". L'annonce de Pékin concerne "les essais de phase une", qui doivent tester l'efficacité du futur vaccin, et déterminer s'il entraîne des "problèmes de tolérance".