Olivier Véran, ministre de la Santé, et Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Education, ont visité lundi une école d'Issy-les-Moulineaux 3:11
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Laetitia Drevet
Les ministres de l'Education et de la Santé ont visité mercredi une école d'Issy-les-Moulineaux pour sensibiliser les enfants aux gestes barrières, cruciaux pour endiguer l'épidémie de coronavirus. Une "opération de communication" selon la secrétaire générale du Snuipp-Fsu, qui déplore le manque de savons et de lavabos dans les écoles. 

Plus de 300.000 élèves en France s'iront pas à l'école jusqu'à nouvel ordre. Alors que plus de 1.700 cas de coronavirus ont pour le moment été décomptés dans l'Hexagone, les autorités multiplient les précautions pour endiguer l'épidémie. Dans les écoles toujours ouvertes, le personnel enseignant est vivement encouragé à sensibiliser les plus jeunes aux précautions d'hygiène et aux gestes barrières.

Le ministre de l'Education, Jean-Michel Blanquer, ainsi que le ministre de la Santé, Olivier Véran, se sont rendus mercredi matin dans une école d'Issy-les-Moulineaux, en région parisienne. "Nous savons que la meilleure façon de faire face à ce virus, c’est d’abord grâce à des mesures d’hygiène évidentes, qui doivent être apprises pendant l’enfance", explique Jean-Michel Blanquer. Le ministre de la Santé a quant à lui expliqué à une petite fille comment bien se laver les mains. 

Les enseignants déplorent un manque de savon et de lavabos

"Il faut aussi apprendre les fameux gestes barrière. Nous sommes allés dans une classe d’école maternelle pour voir comment les enfants étaient sensibilisés à ces gestes : éternuer dans son coude, utiliser des mouchoirs jetables...", précise Jean-Michel Blanquer. Par rapport au reste de la population, les enfants résistent bien au virus, mais ils peuvent toutefois en être porteur et contaminer leur entourage. "Dans ce contexte là, les professeurs jouent un rôle très important", remarque le ministre. 

Pour Francette Popineau, secrétaire générale du Snuipp-Fsu, cette visite revient surtout à une "opération de communication". "On essaye sans doute aussi de rassurer la population", estime-t-elle au micro d'Europe 1. Le problème d'après elle, c'est que les mesures d'hygiène sont difficiles à mettre en place au sein des établissements scolaires. "C’est vrai que ces gestes sont essentiels. Mais comme on l’avait déjà noté au moment de la grippe H1N1, on a une insuffisance de lavabos, de savon et d’essuie-mains", déplore Francette Popineau. Une fois passée la crise sanitaire passée, la priorité sera selon elle de mettre en place un "protocole" précis pour garantir l'hygiène des écoliers en cas de futures épidémies.