Coronavirus protection 2:36
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Mathilde Durand
Durant cette période de confinement, les services publics restent ouverts. Luc Farré, secrétaire général UNSA Fonction Publique, réclame des mesures claires pour la sécurité des agents, sur Europe 1.
INTERVIEW

Télétravail, fermeture des écoles, réduction du trafic des transports en commun : la France s'éveille avec les nouvelles mesures de confinement décidées par le gouvernement ce week-end. L’objectif : limiter les contacts pour endiguer la propagation de la pandémie de coronavirus. Si les lieux non-essentiels recevant du public sont fermés depuis samedi minuit, les services publics restent en revanche ouverts. Les syndicats rencontrent lundi Olivier Dussopt, secrétaire d’Etat en charge de la fonction publique. Luc Farré, secrétaire général UNSA Fonction Publique, réclame des mesures claires pour les agents, sur Europe 1.  

 

Des consignes et du matériel

"Tout le week-end, on a vu que les agents attendaient des consignes précises pour organiser au mieux leur travail, leur sécurité et une continuité du service public", explique Luc Farré. "Pour nous c’est essentiel d’assurer la continuité du service public, qui est accessible à tous, gratuit, et qui va permettre d’assurer une réponse à cette crise majeure."

Certains agents de la fonction publique pourraient en effet être particulièrement exposés car ils sont chargés d'accueillir les citoyens. "Ils doivent être équipés correctement pour ne prendre aucun risque, dans le cas où leur mission d’accueil est maintenue", rappelle le secrétaire général de l'UNSA. "A l’hôpital par exemple c’est essentiel, mais dans les écoles, il va falloir accueillir un certain nombre d’enfants, et c'est normal. Il faut qu'on puisse le faire dans une sécurité maximum."

Luc Farré l'assure : les agents seront mobilisés durant cette crise sanitaire. Mais il compte poser des questions précises au secrétaire d'Etat, Olivier Dussopt sur le matériel ou les procédures à mettre en place.

La question du jour de carence 

 

Autre dossier sur la table : le jour de carence. Actuellement, les agents publics en congé maladie pour avoir contracté le coronavirus ne bénéficieront du maintien de leur rémunération qu'à partir du deuxième jour de leur arrêt de travail. 

 

"C'est subalterne par rapport à la crise", souligne Luc Farré. "Il faut que les agents publics malades soient reconnus, payés normalement, surtout s'ils contractent la maladie sur leurs lieux de travail."