Le convoi contre la liberté est un mouvement essentiellement contre les restrictions décidées par le gouvernement pour faire face à la crise sanitaire. 2:05
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Stéphane Burgatt, Louis de Raguenel, Ugo Pascolo , modifié à
Selon les premières remontées des services de renseignement, auxquelles Europe 1 a eu accès, le "convoi de la liberté", parti de Nice pour protester majoritairement contre les restrictions sanitaires, était constitué de 180 personnes et de 60 véhicules. 

S'ils étaient des milliers en train de s'organiser sur les réseaux sociaux, peu ont pris la route de Nice mercredi matin pour rallier Paris. Selon les premières remontées des services de renseignement, auxquelles Europe 1 a eu accès, le "convoi de la liberté", parti de Nice pour protester notamment contre les restrictions sanitaires, était constitué de 180 personnes et de 60 véhicules. 

Une haie d'honneur

Et si la taille du convoi peut apparaître comme modeste, ce dernier a toutefois le droit à un comité d'accueil partout où il passe. À Aix-en-Provence, c'est même une haie d'honneur qui s'est formée à l'entrée du parking d'un hypermarché.  Tous ceux qui ne peuvent pas rejoindre le convoi apportent ce soutien humain et logistique également qui gonfle le moral des conducteurs. "C'est fantastique, c'est magique", lance au micro d'Europe 1 une membre de ce convoi.

"On est parti de Nice ce matin à 10 heures et à chaque fois, on est accueilli avec comme des stars. C'est génial parce que ça veut dire que les gens sont là et que ce mouvement ne peut pas s'arrêter. On va aller jusqu'au bout. On arrête toutes ces lois liberticides, on veut un mea culpa et basta, on arrête, on reprend une vie normale." Et même si certains portent des revendications sur le pouvoir d'achat au sein de ces convois. Le mot d'ordre est avant tout la liberté. "On veut que les gens puissent avoir la liberté de choisir pour leur santé", résume Jean-Lou, médecin oncologue. "C'est de l'apartheid qu'on est en train de faire aujourd'hui. Et la question n'est pas d'être anti-vaccin ou vax, c'est que chacun puisse choisir."

"C'est un convoi pacifiste"

Constitué d'anti-pass et de gilets jaunes, le convoi et les comités d'accueil se considèrent comme un mouvement apolitique et pacifiste. "C'est un mouvement citoyen qui s'est constitué de manière un peu spontanée", explique un manifestant. "Le convoi ne bloquera rien ni personne. C'est un convoi pacifiste qui va s'arrêter, qui va communiquer avec les gens, qui va transmettre un message d'espoir, de liberté. Donc, il n'y a pas du tout d'inquiétude à avoir."

Le convoi doit rallier Paris ce vendredi 11 février, avant de pousser jusqu'à Bruxelles lundi prochain, le 14 février.