Contrôleurs aériens : le syndicat majoritaire annonce la levée de son préavis de grève pour la journée de jeudi 1:44
  • Copié
avec AFP / Crédit photo : SILVIO AVILA / AFP , modifié à
Alors qu'un mouvement social très important était attendu ce jeudi dans les aéroports français, le SNCTA, le syndicat majoritaire chez les contrôleurs aériens français, a indiqué mercredi la levée de son préavis de grève. Une conciliation a été trouvée avec la Direction générale de l'aviation civile. 

Le syndicat majoritaire chez les contrôleurs aériens français a annoncé mercredi la levée de son préavis de grève pour jeudi, un mouvement qui s'annonçait massivement suivi. "Un accord a été trouvé, le SNCTA lève son préavis", a expliqué l'organisation dans un court message sur son site internet, à l'issue d'une conciliation de "dernière minute" dans la nuit de mardi à mercredi avec la Direction générale de l'aviation civile (DGAC).

Les détails n'ont pas été communiqués

Contactée par l'AFP, l'administration n'a pas confirmé cette information dans l'immédiat, alors que deux autres syndicats, l'Unsa Icna et l'Usac-CGT, avaient également appelé à la grève. Le SNCTA, qui a rassemblé 60% des voix des contrôleurs aériens aux dernières élections professionnelles, n'a pas communiqué de détails sur le protocole de sortie de crise. Il protestait contre les mesures d'accompagnement, notamment salariales, d'une refonte du contrôle aérien français.

À la mi-journée, Patrice Vergriete, le ministre des Transports, a évoqué un accord gagnant-gagnant au terme d'une longue nuit de négociations entre le syndicat majoritaire et la DGAC, qui s'est achevée ce mercredi matin à 8h30. Les aiguilleurs du ciel protestaient contre le manque d'accompagnement social dans le cadre de la refonte de leur métier. 

 

Pour mettre en adéquation les effectifs disponibles et le trafic, la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) avait demandé aux compagnies aériennes de renoncer à une majorité de leurs vols jeudi. Cette proportion devait monter à 75% à Paris-Orly, deuxième aéroport français, et 65% à Roissy, le premier, et Marseille. Elle devait être de 60% à Toulouse et Nice, et 50% pour les autres aéroports.

Une mobilisation record attendue

Néanmoins, il ne faudra pas attendre de miracle. La DGSI a confirmé, dans la matinée, aux compagnies aériennes comme Transavia, par exemple, qu'elles devront supprimer un nombre important de vols car il est impossible de faire machine arrière avec un tel délai. Trois vols sur quatre resteront annulés jeudi à Orly et 55% seront supprimés à Roissy. 

Des chiffres qui ont peu de chances d'évoluer positivement dans les prochaines heures. Pas de précisions non plus s'agissant du préavis de grève qui porte sur le pont de l'Ascension. En principe, il devrait lui aussi être relevé.