Gare coronavirus 1:35
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Chloé Triomphe, édité par Mathilde Durand , modifié à
Dans les transports en commun à Paris, les contrôles se multiplient notamment aux heures de pointe. Les usagers doivent être munis d'une attestation employeur pour emprunter le réseau de transport. "Nous sommes encore dans la pure pédagogie", assurent les forces de l'ordre qui ne verbalisent pas encore tous les manquements.
REPORTAGE

En Ile-de-France, depuis lundi, les transports en commun aux heures de pointe sont réservés aux détenteurs d'une attestation employeur, justifiant ainsi d'un déplacement professionnel, sous peine de verbalisation. Pour faire respecter cette nouvelle règle, des contrôles par les forces de l'ordre ont lieu dans différentes stations de métro, de RER ou encore dans les gares de la capitale. Ce mercredi, des contrôles aléatoires avaient lieu à la Gare de Lyon, à Paris, à la fréquentation réduite au minimum. Europe 1 était sur les lieux.

Des passagers coopératifs 

Quelques trains de banlieue et grandes lignes déversent leurs passagers sur les quais de la gare. Ils étaient tous masqués et coopératifs face aux contrôles de police. "Il n'y a pas de soucis pour les contrôles, après je peux comprends cela peut être aussi une perte de temps pour aller travailler", confie une utilisatrice. "L'idée c'est quand même de ne pas avoir une deuxième vague."

En sous-sol, sur les quais du RER A, un homme indique se rendre sur un chantier pour travailler. S'il a bien un masque, son attestation employeur n'est pas remplie. "Vous n'avez pas le droit, vous n'avez rien sur vous, c'est obligatoire", le prévient le policier, procédant au contrôle. "Là aujourd'hui on va juste vous prévenir la prochaine fois ce sera une verbalisation." Le passager sera contraint de retourner à son domicile, sans l'amende de 135 euros cette fois.

"Responsabiliser" sans verbaliser à tout prix

"Nous sommes encore dans la pure pédagogie, nous faisons preuve de discernement", explique Christophe Guénard, commissaire. "Les consignes pour l'ensemble des policiers et des gendarmes sont très claires : nous devons responsabiliser les gens, attirer leur attention sur le fait que ces règles ne sont pas faites pour les punir mais pour qu'ils soient protégés et éviter que la pandémie se développe particulièrement dans les transports en commun".

A Paris et en petite couronne, 103 stations sont contrôlées chaque matin, 68 l'après midi. En grand couronne, ce sont 61 stations contrôlées par les forces de l'ordre. Des chiffres qui ne devraient pas diminuer jusqu'à nouvel ordre.