Alain Ferrandi sera fixé jeudi sur sa demande d'aménagement de peine. (Illustration) 1:29
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Frédéric Michel avec AFP , modifié à
Condamné en 2003 à la perpétuité pour sa participation à l'assassinat en Corse du préfet Erignac, Alain Ferrandi sera fixé jeudi sur sa demande d'aménagement de peine moins d'un mois après que la justice a accordé une semi-liberté à un autre membre du commando, Pierre Alessandri.

Alain Ferrandi, condamné en 2003 à la perpétuité pour sa participation à l'assassinat en Corse du préfet Erignac, sera fixé jeudi sur sa demande d'aménagement de peine, moins d'un mois après que la justice a accordé une semi-liberté à un autre membre du commando, Pierre Alessandri. La décision du tribunal d'application des peines antiterroriste (Tapat) sera particulièrement scrutée, à la veille de la reprise à Paris de discussions entre les élus corses et le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin sur l'avenir institutionnel de l'île.

 

Ce cycle de concertations, lancé à l'été 2022, était grippé à la suite des nouveaux refus de la justice d'octroyer un aménagement de peine à Alain Ferrandi et Pierre Alessandri, tous deux condamnés à la perpétuité pour l'assassinat le 6 février 1998 du préfet Claude Erignac, et libérables depuis 2017. Le 31 janvier, la cour d'appel de Paris a finalement accordé à Pierre Alessandri une mesure de semi-liberté probatoire à une libération conditionnelle, quasiment 25 ans jour pour jour après l'assassinat à Ajaccio du préfet Claude Erignac.

Une mesure de semi-liberté

Alain Ferrandi, aujourd'hui âgé de 62 ans, réclame depuis plusieurs années un aménagement de peine similaire. Il a essuyé jusque-là deux refus de la justice antiterroriste. En février 2022, le Tapat avait donné son feu vert, mais la décision avait été infirmée en appel trois mois plus tard après un appel suspensif du parquet national antiterroriste (Pnat).

A l'instar de Pierre Alessandri, Alain Ferrandi demande une mesure de semi-liberté lui permettant de travailler dans la journée à l'extérieur de la prison de Borgo (Haute-Corse), où les deux hommes avaient été transférés en avril 2022 après l'agression mortelle en détention du troisième membre du commando Erignac, Yvan Colonna. Ce transfèrement de la maison centrale de Poissy en région parisienne à la prison corse avait été permis par la levée par l'exécutif de leur statut de "détenus particulièrement signalés".