Cloches à midi et "prière pour la France" : les catholiques célèbrent l'Assomption

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Des pèlerins à Lourdes où 35 messes sont prévues lundi. © PASCAL PAVANI / AFP
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avec AFP
La Conférence des évêques de France invitent les catholiques lundi à prier pour le pays face aux "épreuves" qu'il "traverse.

Les catholiques sont appelés lundi à "prier pour la France" à l'occasion de l'Assomption, en particulier à Lourdes où 25.000 personnes sont attendues sous haute sécurité, près de trois semaines après l'attentat de Saint-Etienne-du-Rouvray.

35 messes prévues à Lourdes. Sur la prairie des sanctuaires de Lourdes dans les Hautes-Pyrénées, où affluent depuis jeudi des milliers de pèlerins, une messe en plein air doit s'ouvrir à 10h pour célébrer l'Assomption de la Vierge Marie, ce qui représente pour les catholiques la montée au ciel de la mère du Christ. Le cardinal Philippe Barbarin, assisté par d'autres prêtres, doit présider cette cérémonie sur le thème de la "miséricorde", alors que 34 autres messes sont prévues au cours de la journée dans les différents lieux de culte du domaine marial, encadré par un dispositif de sécurité exceptionnel face à la menace terroriste.

Recueillement "pour la France". Dans tout le pays, le président de la Conférence des évêques de France (CEF), Mgr Georges Pontier, a appelé les fidèles à "prier pour la France" face aux "épreuves" qu'elle "traverse", et à faire sonner les cloches des églises à midi. Les croyants sont également invités à se "recueillir dans une église" et à "allumer une bougie" en hommage à Jacques Hamel, assassiné le 26 juillet en pleine messe à Saint-Etienne-du-Rouvray, près de Rouen, lors d'un attentat revendiqué par l'organisation État islamique (EI).

Pas de prière "politique". "Les catholiques seront au rendez-vous", a assuré vendredi Vincent Neymon, directeur de la communication de la CEF, soulignant le "contexte difficile" et "l'état de tension dans le pays".  Si "prier pour la France a souvent tenu une place particulière le 15 août pour les catholiques", comme l'a souligné Mgr Pontier, cette tradition avait perdu de sa vigueur après la Seconde Guerre mondiale. Cette prière nationale n'est pourtant pas une prière "politique", a insisté M. Neymon, y voyant "un temps de rassemblement" et ajoutant que la CEF n'avait pas proposé de formule de prière spécifique.