L'hôpital public continue d'appeler à l'aide. Mais à Châteauroux, la déstresse du personnel hospitalier a laissé place à la colère. Face aux alertes du personnel mais aussi des patients, le maire de la préfecture de l'Indre a décidé d'écrire une lettre enflammée à l'ARS. Dans sa missive, Gil Avérous s'indigne des temps d'attente des Castelroussins pour se faire soigner et assure désormais conseillers à ses concitoyens d'aller se faire soigner ailleurs, notamment à Limoges.
Une lettre qui provoque l'indignation
Des propos qui choquent les syndicats du centre hospitalier de Châteauroux. Questionnée par nos confrères de France Bleu, Karine Jouhanneau, représentante syndicale, estime qu'"inviter les patients à se faire soigner sur Limoges, ce n'est pas possible". Certains de ses collègues alertent même sur le risque de "pertes de chances", en cas de déplacement ailleurs qu'à l'hôpital le plus proche de chez soi.
Le personnel soignant n'hésite pas également à pointer du doigt la responsabilité du maire de la ville, également président du conseil de surveillance de CH de Châteauroux, assurant alerter depuis des années sur les difficultés de l'établissement. Mais il semblerait que la lettre de Gil Avérous ait été bien reçue par l'ARS. Après une visite des membres de l'agence le 11 mars dernier, plusieurs mesures ont été mises en place pour assurer un meilleur accueil du public.
Électrochoc
Le parcours des patients a été fluidifié, notamment avec la mise en place "d'une salle de sortie pour les gens qui ne restent pas à l'hôpital où ils auront du café, du thé pour attendre que leur famille ou leur taxi viennent les chercher", détaille le docteur Hira, chef du service réanimation. Une infirmière d'orientation et d'accueil reçoit désormais les patients, tandis qu'en cas de forte affluence, il sera possible d'appeler des renforts.
Interrogé sur BFM TV, Gil Avérous dit ne pas "regretter du tout d'avoir mis les pieds dans le plat en prenant des termes durs et forts", résume-t-il.