Les très fortes intempéries ont balayé la moitié nord du pays. 2:54
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Sandrine Prioul et Caroline Baudry, édité par Antoine Terrel , modifié à
Jeudi midi, après le passage de la tempête Aurore dans la nuit, quelque 40.000 foyers étaient toujours privés d'électricité jeudi en début de soirée, tandis que la circulation des trains reprenait progressivement dans le nord de la France. Dans le Finistère, une mini-tornade a tout ravagé sur une bande de trois kilomètres. 
REPORTAGE

Les très fortes intempéries ont balayé la moitié nord du pays, et provoqué d'importantes perturbations. Dans la nuit de mercredi à jeudi, la tempête Aurore a causé plusieurs centaines d'incidents sur l'ensemble du réseau ferré national, et causé des dégâts matériels inédits, notamment dans le grand ouest. Quelque 40.000 foyers étaient privés d'électricité jeudi, en début de soirée.

Ainsi, en Bretagne, le vent à soufflé particulièrement fort, notamment à Plozévet, dans le Finistère, où une une mini-tornade a tout ravagé sur une bande de 3 kilomètres de large d'une centaine de mètres. Résultat : la maison qui se trouvait sur son passage est à terre. Le cimetière de la commune est abîmé et les arbres ne sont pas simplement déracinés, mais sont vrillés, raconte le maire Gilles Kérézéon. "C'est venu crescendo pendant une petite demi-heure, et surtout, ça a été extrêmement violent au passage de la mini-tornade", décrit-il. "Ça tournoie. Il pleuvait pratiquement à l'horizontale et vous avez les feuilles qui montaient vers le ciel. On a affaire à des phénomènes de plus en plus violents, de plus en plus rapides, et c'était assez impressionnant", poursuit l'élu.

3.000 techniciens déployés en urgence

Et les répercussions de la tempête se font encore sentir, à Plozévet et ailleurs en Bretagne, où plusieurs dizaines de milliers de foyers sont privés d'électricité. C'est plus au nord, en Normandie et jusque dans les Hauts-de-France, que les installations électriques sont le plus abîmées. Selon Enedis, il a fallu déployer 3.000 techniciens en urgence. Mais plus de la moitié des 250.000 foyers privés d'électricité dans la matinée "ont d'ores et déjà été réalimentés". 

Le trafic ferroviaire reste également très compliqué, essentiellement parce qu'il va falloir déblayer de nombreuses voies ferrées tout au long de la journée.

Les transports en commun régionaux, notamment dans les différentes régions au nord de la Loire, ont aussi été très perturbés, tout comme en Ile-de-France. De grosses perturbations y ont été enregistrées sur la plupart des lignes de RER et des trains passant par la gare Saint-Lazare dans la matinée. Mais la majorité fonctionnent désormais quasiment normalement "avec quelques points encore difficiles en cours de dégagement notamment dans la zone de Pontoise, au nord de la ligne D dans le Val d'Oise et Paris-Crepy". La reprise est "envisagée vers 17h", précise la SNCF.

La circulation s'améliore

"Le train de 7h46 n'est pas passé. Il y a une 1h10 de retard et celui de 8h46 a été supprimé. Je vais mettre plus de deux heures et demie…", râlait ce matin Naïma, croisée à la Gare de Lyon. "Je sais qu'en France, malheureusement, dès qu'il y a des intempéries, c'est toujours très compliqué dans les transports en commun."

Plus globalement, la circulation s'améliore dans les régions les plus touchées (Normandie, Hauts-de-France, Ile-de-France, Grand Est), a précisé la SNCF à l'AFP à la mi-journée. Le trafic des TGV n'a pas été touché par la tempête. En Normandie, la circulation reste interrompue sur certains axes "le temps de reconnaître toutes les voies sur les lignes", précise le groupe ferroviaire. Les lignes Caen-Paris et Deauville-Paris devait reprendre vers 17 heures et Le Havre/Rouen/Paris et Paris-Granville vers 14 heures. Dans les Hauts-de-France, la ligne Paris-Amiens a repris mais le Paris-Laon devra attendre 18 heures.