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Saint-Pierre-et-Miquelon, territoire français proche du Canada et laboratoire du CETA

Pauline Jacot - Mis à jour le . 1 min

Le traité de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada, le CETA, entériné au cœur de l'été par l'Assemblée nationale, continue de faire polémique. Le territoire français d'outre-mer rencontre depuis longtemps les problématiques soulevées par l'accord. 

Le CETA a été au cœur de nombreuses polémiques cet été et il reste encore beaucoup de questions et d'inquiétudes autour du bœuf aux hormones et des farines animales. Un territoire français fait déjà en quelque sorte office de laboratoire : c'est Saint-Pierre-et-Miquelon. L'archipel, qui ne se situe qu'à quelques kilomètres des côtes canadiennes, mange canadien depuis des années.

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Dans les supermarchés de Saint-Pierre-et-Miquelon, six aliments sur dix viennent en effet directement du Canada. Et c'est la qualité des produits qui pose question.

Certains tests ne fonctionnent que sur des animaux vivants

Au sujet du poulet, du boeuf, il y a toujours un doute sur ce que l'on mange, et sur l'origine de la viande, souligne André Urtiz Béréa, le président de radio atlantique à Saint-Pierre-et-Miquelon : "Quand elles ne sont pas labellisées de grande qualité, il y a des viandes qui sont frelatées. Désormais, je fais attention à ce que j’achète parce que nous avons tous eu plus ou moins ce type d’aventure. Cela fait depuis la nuit des temps que l’on importe des produits du continent voisin."

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Au Canada, l'origine de la viande n’est pas tours indiquée sur l’emballage et à Saint-Pierre-et-Miquelon, le service des douanes a quelquefois du mal à savoir d'où vient cette viande. Elle est testée par les services vétérinaires mais une fois aux douanes, "on admet une certaine souplesse", reconnait un agent. En effet, certains tests ne fonctionnent que sur des animaux vivants.

Des contrôles qui inquiètent aussi en métropole

On se demande si le Canada tiendra sa promesse de contrôler et de ne pas exporter de la viande aux hormones. Et ce qui inquiète aussi en Europe, c'est que le CETA ne prévoit pas de réglementation sur les farines animales et le recours aux antibiotiques, ce que regrette Patrick Bénézi membre de la FNSEA : "On ne peut pas dire que l’on va laisser rentrer de la viande du Canada nourrie avec des farines et des substances interdites en Europe. C’est ça que nous dénonçons et qui est absolument anormal."

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Maigre consolation, l’interdiction en Europe du bœuf canadien dopé aux antibiotiques a été votée. Mais cette clause ne sera appliquée qu’en 2022.