"C'est une aubaine pour les tagueurs"...le nombre de tags en forte hausse sur les rames SNCF et RATP

Le "dégraffitage", dit-on à la RATP, accompagné de la surveillance, coûte chaque année 20 millions d'euros.
Le "dégraffitage", dit-on à la RATP, accompagné de la surveillance, coûte chaque année 20 millions d'euros. © JOEL SAGET / AFP
  • Copié
Aurélien Fleurot, édité par Ugo Pascolo
Avec la grève contre la réforme des retraites de nombreuses rames ont été stationné bien plus longtemps qu'à l'accoutumée. Ce qui a laissé tout le temps nécessaire aux tagueurs et autres graffeurs pour utiliser leurs bombes de peinture sur les rames de la SNCF et de la RATP. Résultat : le nombre de tags sur les rames a bondi depuis le début du conflit.

Après la septième journée de mobilisation contre la réforme des retraites qui a perturbé le fonctionnement des transports en commun à la SNCF et à la RATP, le trafic devrait être plus calme ce samedi. Mais les deux entreprises ont remarqué un phénomène inattendu depuis le début du mouvement : une nette augmentation des tags ou graffitis sur les rames. 

Une hausse des tags sur les RER...

Si vous être un usager du métro ou du RER, vous avez surement remarqué qu'il y a plus de trains depuis quelques jours, mais les plus observateurs auront aussi noté qu'il y beaucoup plus de tags, parfois même d'immenses graffitis sur les rames. Un phénomène qui est bel et bien lié à au mouvement social. "Pendant la grève on stationne plus de rames, et c'est un effet d'aubaine pour les tagueurs. On a bien trois fois plus nettoyage à faire." explique Jean-Marc Bot, dirigeant d'unité opérationnelle au Technicentre de Paris-Est.

...mais aussi les métros

Il n'y a pas que les rames SNCF du RER qui ont été impactées, le phénomène a également été constaté à la RATP avec des fresques bien visibles sur certaines lignes comme la 8, la 2 ou la 7. Là aussi, ces trains sont restés immobilisés plusieurs jours et même plusieurs semaines, sur des voies de garages, souvent en extérieur, ce qui laisse du temps aux graffeurs. Le "dégraffitage", dit-on à la RATP, accompagné de la surveillance, coûte chaque année 20 millions d'euros.