Professeurs grève 1:32
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Nina Droff, édité par Yanis Darras
Les enseignants étaient en grève ce lundi, à l'occasion du début des épreuves de spécialités du baccalauréat. Devant les établissements, les enseignants ont dénoncé la réforme des retraites, tout juste adoptée par le Parlement, mais aussi les nouvelles épreuves du bac, qui se déroulent bien trop tôt pour le corps enseignant.

C'est un lundi un peu particulier qui s'est déroulé cette semaine pour les élèves de Terminale. Alors que débutaient les premières épreuves du baccalauréat, un mouvement de grève des enseignants à l'appel des syndicats, a eu lieu. Devant lycée Maurice Utrillo de Stains en Seine-Saint-Denis, la mobilisation était importante. Sur les grilles de l'établissement, des banderoles "professeurs en grève", "pas un jour de plus", "60 ans maximum"... donnent le ton. 

"C'est un boulot qui est dur"

"Je ne vois pas comment tenir jusqu'à 67 ans, puisque c'est de ça qu'il s'agit pour les travailleurs qui ont fait des longues années d'études", explique au micro d'Europe 1, Sébastien, largement mobilisé depuis l'annonce de la réforme des retraites. "On a des collègues qui approchent les 60 ans, ils sont crevés parce que c'est très dur. Car oui, c'est un boulot qui est dur", rappelle l'enseignant. 

À ses côtés, Alicia est-elle aussi engagée contre le projet de loi, tout juste adopté à l'Assemblée nationale, après le rejet de deux motions de censure. "On nous demande, dans des conditions de travail de plus en plus difficile, de travailler jusqu'à 64 ans. Ça fait beaucoup", reconnaît-elle. 

Le bac en mars aussi dans le viseur

Mais au-delà des retraites, il y a aussi tout le reste, expliquent Sophie et Marine, qui protestent également contre ce nouveau bac qui se déroule en milieu d'année. "Ça nous enlève trois mois de travail avec les élèves, qu'on prépare en six mois avec des contenus lourds. On est devenus des espèces de contremaîtres. Mais en fait, à chaque fois qu'on prépare une séance, il faut réfléchir en termes d'efficacité et de temps", alerte Sophie. 

"Je suis enseignante depuis 20 ans", poursuit Sophie. Et, "on est de moins en moins reconnus. On met des bâtons dans les roues réforme après réforme, avec des réformes infaisables. Donc oui, il y a un trop-plein", souligne-t-elle.  Alors, tous ont décidé de continuer à alerter sur leur situation, et manifesteront jeudi prochain.