«C'est l'horreur» : à Lyon, la mise en place des zones à trafic limité divise
Ce samedi à Lyon, les ZTL (zone à trafic limité) font leur apparition. L'hypercentre ne sera donc plus accessible normalement via la circulation automobile. Il faudra se munir d'un badge notamment pour les résidents, les employés et les livreurs. Toutefois, ces ZTL seront accessibles de 6h à 13h.
C'est une petite révolution à Lyon qui a ses partisans mais qui ne fait pas que des heureux. Dès ce samedi dans l'hypercentre de la capitale des Gaules, les zones à trafic limité (ZTL) sont mises en place.
Les rues de cette partie de la ville sont désormais interdites à la circulation automobile. Certains secteurs des abords de la place Bellecour ne seront ainsi accessibles qu'avec des badges dont doivent se munir résidents, employés et livreurs. Ces ZTL sont tout de même accessibles de 6h à 13h.
"La voiture en ville, c'est terminé"
Depuis ce samedi matin, le piéton est roi dans l'hypercentre de Lyon. Avec le lancement de la ZTL, circuler en voiture devient plus compliqué sur la presqu’île. Un choix assumé par la municipalité. "L'objectif premier, c'est vraiment la sécurité et le confort des piétons qui sont largement majoritaires (NDLR, 80%) à circuler en presqu’île aujourd'hui", assure Valentin Lungenstrass, adjoint aux mobilités.
Beaucoup d'habitants comme Colas applaudissent cette mesure des deux mains. "J'y suis favorable. La voiture en ville maintenant, c'est terminé. Il faut d'abord penser à gérer la pollution et tout ce qui va avec. Il y a des grandes villes comme Milan, cela fait des années qu'on laisse les voitures aux portes de la ville. C'est le sens de l'histoire", estime-t-il.
Un point de vue qui n'est pas partagé par Nadine, habitante à côté de Lyon. "C'est insupportable, ce sont des sens interdits de partout, des travaux de partout, c'est l'horreur ! En fait l'idée, c'est qu'on ne vienne plus du tout en voiture à Lyon, on a bien compris !", lance-t-elle.
Moins de voitures, c'est aussi moins de clients. Une mesure qui inquiète le commerce indépendant. "On est à -20% voire -30% de fréquentation. On va finir par avoir une ville-dortoir avec que des touristes et des musées. Et plus un commerce. Et là, c'est une catastrophe !", affirme Alexandra Le Creff, qui tient une maroquinerie dans le centre. La mairie estime de son côté avoir entendu les commerçants en laissant l'accès libre au périmètre tous les jours de 6h à 13h.