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«C'est la honte pour les États-Unis» : à Lille, des Ukrainiens s'interrogent sur les discussions entre Trump et Poutine

Maximilien Carlier . 1 min

Alors que la Russie et les États-Unis se rencontrent ce mardi en Arabie Saoudite dans le cadre de premières négociations autour du conflit en Ukraine, les réfugiés ukrainiens ne voient pas d'un bon œil ces rencontres. À Lille, certains craignent que l'objectif de paix ne se transforme en pause dans la guerre du côté de Poutine.

La rencontre sera regardée par tous les dirigeants. Les diplomates russes et américains vont entamer ce mardi de premières discussions sur le conflit ukrainien en Arabie saoudite, sans les Européens, qui se sont réunis lundi à Paris pour tenter d'exister sur la scène diplomatique.

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"Une honte"

Le président de la République Emmanuel Macron a discuté tard dans la soirée avec Donald Trump et Volodymyr Zelensky pour réclamer une paix solide et durable avec des garanties pour l'Ukraine. Mais les Ukrainiens vivant en France ne voient pas d'un bon œil cette rencontre au Moyen-Orient. 

"C'est choquant pour les Ukrainiens ce qu'il s'est passé entre Trump et Poutine", confie au micro d'Europe 1, Olga, réfugiée ukrainienne installée dans la métropole lilloise depuis presque trois ans maintenant. L'échange par téléphone entre les deux chefs d'État lui reste en travers de la gorge"C'est vraiment la honte pour les États-Unis", juge-t-elle. "Comment un leader d'un grand pays démocratique essaye de négocier des choses avec un leader d'un pays autoritaire, sans mentionner l'acte d'agression" de la Russie en Ukraine, confie la réfugiée.

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Un processus de paix peu convaincant

Le président américain se comporte comme un homme d'affaires, poursuit-elle, et Volodymyr Zelensky est mis de côté, regrette Olena, qui a du mal à croire au processus de paix. "Si la guerre s'arrête, c'est bien, c'est ce qu'il faut faire. Mais quand même, nous devons avoir des garanties que ça ne se répétera pas. Si on arrête la guerre maintenant, ça peut être juste une pause pour Poutine", conclut-elle. 

Nous ne voulons plus aucun soldat russe sur notre territoire, insiste cette réfugiée qui pense à son mari épuisé, toujours mobilisé sur le front ukrainien.