Marseille, coronavirus 1:31
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Nathalie Chevance, édité par Mathilde Durand
Dans les Bouches-du-Rhône, territoire classé orange sur la carte révélée par les autorités sanitaires, on craint un basculement vers le rouge. Avec 20.000 PV pour non respect du confinement distribués en avril, le préfet de police alerte sur le relâchement et insiste : "Ce n'est pas terminé". 

La carte des départements classés par couleur selon l'évolution du Covid-19, a été révélée jeudi par les autorités sanitaires. En rouge, 35 départements, dont un large quart Nord-Est, en vert la plupart de la façade Ouest. Mais d'autres sont classés orange. Un entre-deux qui basculera définitivement le 7 mai, quand la carte sera adoptée pour déterminer le déconfinement de chaque territoire. Les territoires en orange ont intérêt de passer au vert, mais dans certains département comme les Bouches-du-Rhône, on craint le relâchement.

"Ce n'est pas terminé"

Pour décourager les impatients, les autorités martèlent les mêmes messages. Ne rien lâcher, stopper l’euphorie et rappeler les chiffres : 20.000 PV dressés en avril, 250.000 contrôles. "Il y a encore deux longs week-ends avant le 11 mai, et on constate beaucoup moins de respect des règles de confinement", alerte le préfet de police des Bouches-du-Rhône, Emmanuel Barbe. " Le problème c’est que cela risque de faire basculer notre département du mauvais côté."

"Nous allons renforcer les effectifs de police jusqu'à la dernière heure du confinement", rappelle-t-il. "Ce n'est pas terminé. C'est un combat qui se gagnera minute par minute."

Une interdiction des Calanques

Le long du littoral, la tentation est grande. Dans le parc national des Calanques, le directeur Didier Réault craint de voir débarquer les promeneurs par centaines. Il n'a pas les moyens de mettre un agent de surveillance derrière chaque personne.

"Nous ne sommes pas prêts à rouvrir le Parc national des Calanques. Ce que je crains c’est que ce soit le symbole donné à la population de pouvoir sortir un peu partout, et un peu n’importe comment. Et donc c’est compliqué de pouvoir assurer le respect des groupes de 10, les gestes barrières sur un territoire qui fait 12.000 hectares terrestres", explique-t-il. 

Pour limiter les risques, la direction souhaiterait une interdiction de l'accès aux Calanques, jusqu'en juin, comme pour les plages.