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Maximilien Carlier (à Hertain, en Belgique) , modifié à
La crainte de la panne sèche. La galère se poursuit pour les automobilistes des Hauts-de-France où la pénurie d'essence se fait ressentir. Les difficultés d'approvisionnement sont dues à un mouvement de grève dans un dépôt. Dans la région, des stations sont fermées, des carburants manquent. Seule solution : se rendre en Belgique. 

À Hertain, à la frontière belge, devant la station essence Q8, il y a une longue file d'automobilistes et uniquement des plaques françaises. Christophe ne patiente que depuis une vingtaine de minutes. C'est supportable, selon lui. "Dans le Nord-Pas-de-Calais, c'est cinq fois la file d'attente en Belgique. En France, j'ai roulé partout et impossible de trouver de l'essence, même la nuit". 

"Vu le contexte de pénurie, on ne regarde pas tellement le prix"

Sauf que le prix indiqué ici n'est pas le même qu'en France. 1,90 euro le litre de gazole, soit vingt centimes de plus que dans l'Hexagone, mais ce n'est pas un problème pour Thérèse et Emma : "C'est plus cher, mais franchement, je n'ai pas envie de passer mes journées à attendre. À l'heure actuelle, vu le contexte de pénurie, je pense qu'on ne regarde pas tellement le prix."

Sullivan, un des responsables de cette station-essence belge, est obligé de faire la circulation. Les Français avaient un peu disparu avec les primes gouvernementales. Il est très satisfait de les revoir. 

Les pompistes belges se frottent les mains

"Début septembre, c'était plus calme. Là, on rattrape les coups perdus comme on dit... Ça fait du boulot et tant mieux. Depuis cinq jours, il y a tout le temps du monde. Cela fait 10 ans que je travaille ici et je n'avais jamais vu cela. Même la nuit, il y a du passage", explique-t-il. Certains automobilistes français viennent à trois heures du matin faire le plein et en profitent même pour remplir leur jerrican ou bidon d'essence, ce qui est interdit dans le Nord-Pas-de-Calais.