Carburants : "inquiétude" du gouvernement sur la sécurité le 17 novembre

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Muriel Pénicaud a aussi observé lundi que "plusieurs organisations syndicales ne seront pas" aux événements prévus le 17 novembre prochain. © THIBAULT CAMUS / POOL / AFP
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avec AFP
Les "gilets jaunes" ne constituent "pas une organisation qui structure ce mouvement", s'est inquiétée lundi la ministre du Travail.

Le gouvernement "craint" pour "la sécurité des personnes" lors des mobilisations du 17 novembre contre la hausse du prix des carburants, a assuré lundi la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, rappelant que les "gilets jaunes" n'étaient pas une organisation "structurée".

Pas d'organisations "qui structurent ce mouvement". "Lorsque ce sont des grèves et des manifestations, il y a des gens responsables qui permettent de faire que ceux qui manifestent soient en sécurité", a expliqué la ministre sur le plateau de Public Sénat. "Là, nous ne sommes pas sûrs, il faut quand même que les personnes soient protégées et on ne sait pas ce qui va se passer parce que c'est plutôt des extrêmes qui s'en saisissent politiquement", a-t-elle averti. "Ce n'est pas une organisation ou des organisations structurées qui structurent ce mouvement", a-t-elle insisté, ajoutant que, "bien sûr, le ministère de l'Intérieur travaille là dessus".

À ce titre, Muriel Pénicaud a observé que "plusieurs organisations syndicales n'y seront pas". "Elles n'appellent pas parce qu'elles ont très bien compris que c'était en train, en gros, d'être récupéré par des mouvements extrémistes", a-t-elle analysé.

Inquiétude aussi sur la "grève des PV". La ministre s'est par ailleurs interrogée sur la "grève des PV" annoncée par le syndicat Unité-SGP-Police-FO en "solidarité" avec le mouvement national de contestation de la hausse du prix des carburants. "Ce jour-là, ils vont autoriser à utiliser les places handicapées (des personnes) qui ne sont pas handicapées", autoriser "quelqu'un à brûler un feu rouge ?", a-t-elle interrogé.

"Diminuer les émissions de gaz à effet de serre". "On voudrait à la fois qu'on puisse se promener dans la campagne sans qu'il y ait de pesticides, on voudrait pouvoir manger sain, on voudrait pouvoir être sûrs que que nos enfants ne sont pas malades parce qu'il y a trop de particules fines dans les villes... On veut tous une évolution sur le plan de l'environnement, de l'écologie, parce qu'on voit bien que ça abîme la planète, ça abîme la santé, la vie de tous", a-t-elle commenté. "En même temps, il y a plusieurs moyens pour le faire, mais un des moyens, c'est de diminuer les émissions de gaz à effet de serre", a-t-elle rappelé.