Cambriolage mortel dans l'Hérault : le propriétaire remis en liberté sous contrôle judiciaire

Le propriétaire a passé une semaine en détention. Image d'illustration.
Le propriétaire a passé une semaine en détention. Image d'illustration. © AFP
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avec AFP , modifié à
Daniel Malgouyres avait tué d'un coup de fusil un homme venu le cambrioler. Mais le complice de ce dernier l'a accusé d'avoir organisé le cambriolage. 

Soupçonné d'avoir organisé le cambriolage de son domicile, au cours duquel il avait abattu un malfaiteur en octobre 2017 à Servian, dans l'Hérault, Daniel Malgouyres a été remis en liberté sous contrôle judiciaire mardi après une année de détention, a constaté un correspondant de l'AFP.

"On va pouvoir se battre avec plus de sérénité". "Ils n'ont aucune preuve contre moi. On va m'amener aux assises parce que c'est vrai que j'ai eu ce geste, mais c'était pour sauver ma vie", a commenté Daniel Malgouyres, qui ne doit pas séjourner dans l'Hérault selon les termes de son contrôle judiciaire, à sa sortie de prison : "Si on trouve une seule preuve contre moi je vends mon domaine et j'en fais don à la Ligue contre le cancer".

"Le combat de son innocence n'est pas terminé", a renchéri son avocat Jean-Marc Darrigade ;: "On va pouvoir se battre avec plus de sérénité, l'envie d'aller jusqu'au bout et d'avoir raison jusqu'au bout. Je ne sais pas honnêtement ce qui a décidé les juges à le libérer aujourd'hui plutôt qu'il y a un mois".

Il plaide la "légitime défense". Le 5 octobre 2017, Daniel Malgouyres, propriétaire des Jardins de Saint-Adrien, un domaine de 4 hectares à Servian, avait tué d'un coup de fusil un des deux hommes venus cambrioler le domaine et qui les avaient frappés, son épouse Françoise et lui. Plaidant la "légitime défense", il avait dans un premier temps été mis en examen pour "meurtre" et laissé libre sous contrôle judiciaire.

Mais le second voleur, arrêté à Perpignan et mis en examen à la mi-octobre 2017, l'avait accusé d'avoir organisé le cambriolage. Daniel Malgouyres avait alors été mis en examen et écroué le 20 octobre pour complicité de tentative de vol. Mais mi-décembre 2017, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Montpellier avait souligné qu'en droit français il ne pouvait y avoir de vol entre époux, tout en le maintenant en détention.

L'enquête aux multiples rebondissements se déroule sur fond de séparation tumultueuse du couple, qui se déchire depuis des mois.