Quelque 300.000 élèves, habitant dans les foyers de contamination au coronavirus, n'ont plus école. Cette mesure concerne notamment le Haut-Rhin, où un dispositif d'enseignement à distance est mis en place à partir de mardi, pour une durée de deux semaines. Mais les enseignants pouvaient prendre les devants et trouver des leçons et des exercices à envoyer à leurs élèves sur la plateforme du Cned "Ma classe à la maison". Certains sont ainsi allés plus vite que le rectorat et ont pu transférer dès lundi des devoirs à leurs classes. Magalie, élève de première générale, fait partie des jeunes concernés par ce dispositif inédit. Cette jeune fille est confinée chez elle, avec au moins un cas de coronavirus dans sa famille.
"Ma belle-mère a appelé le Samu lundi, à 7h30. Elle a de la fièvre, du mal à respirer, des vertiges... Ils l’ont rappelé à 14h30, en confirmant que c’était le coronavirus et qu’elle devait rester à la maison", explique la jeune fille à Europe 1. "Mon père commence aussi à tousser...", ajoute-t-elle.
Un risque de retard sur le programme
Dans ce contexte compliqué, Magalie a reçu quatre messages de ses professeurs lundi, pour reprendre son programme d’enseignement. Au menu : une leçon de français, un devoir de Sciences et vie de la Terre et deux exercices d’anglais. "On doit regarder une vidéo et répondre à six questions… Ça n’est pas ce que l’on fait pendant un cours de 55 minutes au lycée", commente-t-elle.
Evidemment, l’école à la maison ne remplace pas la classe et l’enseignant. Magalie craint désormais de prendre du retard à l’approche des premières épreuves du bac. "C’est dur de se dire qu’il faut rester enfermer. Vivement la fin des 15 jours !"