Bure : le retour de la Zad contre le projet d'enfouissement de déchets nucléaires ?

Une cabane et un opposant au projet de Cigéo, sur le site de bois Lejuc, le 22 février.
Une cabane et un opposant au projet de Cigéo, sur le site de bois Lejuc, le 22 février. © AFP
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Arthur Helmbacher, édité par G.P.
Malgré l'évacuation de jeudi matin, les opposants au projet restent déterminés. Reportage auprès des anti-Cigéo.
REPORTAGE

Ils n'étaient que quelques dizaines mais ils ont tous été évacués. Les opposants au projet de centre d'enfouissement de déchets nucléaires de Bure, dans la Meuse, ont été délogés jeudi, du site du bois Lejuc. Sept personnes ont été placées en garde à vue. Mais ce projet continue de susciter la polémique et les opposants ont déjà promis de revenir.

"Le bois sera repris". À peine expulsés et bientôt de retour. Les opposants ont entendu le ministre annoncer que les gendarmes allaient tenir le terrain. Pas pour longtemps, prédit Xavier. "Ils ont perdu d'avance. (...) Quand il y a des manifestations pour reprendre le bois, ce sont des milliers de personnes qui sont là. Donc ils pourront mettre autant de CRS qu'ils veulent, le bois sera repris", affirme cet opposant au projet.

 

"Ils ont prévu Cigéo en Meuse, car c'est difficile de rassembler". Josiane, elle, lutte depuis plus de 20 ans contre Cigéo. "Ce qui est rassurant, c'est que l'on a des soutiens de partout. J'étais à Notre-Dame-des-Landes il y a dix jours, (...) on a des relais partout en France", explique cette femme. Partout en France, mais combien sur place ? Le rassemblement de jeudi soir, devant la préfecture de Bar-le-Duc, était "maigrichon", de l'aveu même d'une manifestante déçue. "C'est pour cela qu'ils ont prévu Cigéo en Meuse, car c'est difficile de rassembler", déplore-t-elle.

Vendredi matin, le rendez-vous avec les opposants est toujours à l'agenda du secrétaire d'État Sébastien Lecornu. Sauf que les anti-Cigéo ont tous indiqué qu'ils ne viendraient pas, "trahis", par l'évacuation de jeudi matin.