Bruit au travail : 59% des actifs gênés, particulièrement les jeunes

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Pour 72% des sondés, le bruit a une conséquence sur la "qualité" du travail. Image d'illustration. © FRANK PERRY / AFP
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avec AFP , modifié à
Les travailleurs de l'industrie (69%) et de la construction (67%) sont les plus nombreux à déclarer une gêne, selon une étude réalisée pour l'association Journée nationale de l'audition et dévoilée jeudi. 

Près de six actifs en poste sur dix (59%) déclarent être gênés "à cause du bruit et des nuisances sonores" sur leur lieu de travail, une proportion en hausse de 7 points en un an, selon une enquête Ifop réalisée pour l'association Journée nationale de l'audition (JNA) et dévoilée jeudi.

Surtout dans l'industrie. Les 18-24 ans apparaissent les plus sensibles : 65% se disent gênés contre 57% à 59% dans les autres tranches d'âge, selon cette étude par secteur, ce sont particulièrement les travailleurs de l'industrie (69%) et de la construction (67%) qui déclarent une gêne.

Des conséquences sur "la qualité" du travail. Celle-ci est "susceptible" pour plus de huit actifs concernés sur dix (83%) d'avoir des répercussions sur leur "comportement" (fatigue, nervosité, agressivité, lassitude) et pour 72% sur la "qualité" de leur travail (lenteur à exécuter les tâches, difficultés de concentration). Les nuisances sonores au travail sont aussi susceptibles d'affecter pour 69% des actifs concernés leur "équilibre général" (somnolence, maux de tête...) et pour 57% leur santé, avec "l'apparition de troubles auditifs (bourdonnement, hypersensibilité au bruit, surdité)".

Ils sont un sur deux à dire que le bruit au travail a effectivement des répercussions sur leur quotidien en termes de "fatigue, lassitude, irritabilité". 38% font part de difficultés de compréhension des conversations "dans un univers extérieur bruyant" et 35% de troubles du sommeil.

Peu de tests d'audition. Pourtant seuls 39% des travailleurs concernés ont réalisé un test d'audition auprès d'un médecin du travail ou spécialiste au cours des cinq dernières années. Ceux qui signalent cette gêne le font principalement à leur hiérarchie directe (37%). 27% citent leur employeur, 23% la médecine du travail.

Les employeurs, peu sensibilisés ? Face à cette gêne sonore, peu d'employeurs proposent de solutions, selon cette enquête présentée en amont de la semaine de la santé auditive au travail. Seulement 28% mettent à disposition des dispositifs de protection individuels (bouchons mousse, casques ...) et 23% créent des espaces pour s'isoler du bruit, quand 22% réaménagent l'existant.