Bac : comment réussir son oral de rattrapage ?

  • Copié
, modifié à
A peine les résultats connus, certains candidats doivent se tourner vers les rattrapages, à partir de lundi. Un exercice particulier, puisqu’il consiste, sur deux matières, en des épreuves orales.

Pour certains, le bac n’est pas encore fini. Les candidats au diplôme qui ont obtenu vendredi, jour des résultats, entre 8 et 10 de moyenne générale après les épreuves écrites, peuvent encore décrocher le précieux sésame, grâce aux rattrapages. Ils doivent choisir deux matières, et passeront donc à partir de lundi deux épreuves orales dans l’espoir d’améliorer sensiblement leurs notes. Chaque année, environ 20% des élèves passent par le rattrapage, et deux tiers d’entre eux décrochent effectivement le bac.

L’exercice est forcément particulier, puisque le candidat n’est plus face à sa feuille, mais face à un examinateur en chair et en os, qui aura en charge de l’évaluer. Voici un petit mode d’emploi des oraux de rattrapage, avec quelques conseils à la clé.

Etape 1 : le choix des matières

Le jour des résultats, s’il est affiché en face du nom d’un candidat "Passe au second groupe", alors les oraux l’attendent. Il ne faut pas traîner et choisir avec soin ses deux épreuves parmi les épreuves obligatoires (pas d’épreuves optionnelles, donc).

Le critère principal, c’est la différence entre la note obtenue à l’écrit dans une matière et la moyenne de l’élève dans cette même matière au cours de l’année. L’autre critère, c’est le coefficient. Il vaut parfois mieux tenter d’améliorer une note moyenne dans une matière à fort coefficient qu’une mauvaise note à un coefficient faible. Il ne faut pas hésiter à demander conseil aux professeurs, qui connaissent l’élève, ses forces et ses faiblesses.

Exemple : un élève candidat en série S, spécialité SVT, donc coefficient 8, qui aurait obtenu un 10 dans cette matière et un 7 en histoire-géographie (coefficient 3), aura sans doute plus intérêt à choisir la SVT pour l’oral. En effet, s’il obtient 13 en SVT à l’oral, il aura rattrapé 24 points, alors que s’il décroche la même note en Histoire-géo, il ne bénéficiera que de 18 points supplémentaires

Une fois le choix effectué, après parfois de savants calculs, le candidat doit informer son centre d’examen des deux matières sélectionnées. Il recevra ensuite une convocation pour des passages entre le lundi 9 et le mercredi 11 juillet.

Etape 2 : les révisions

Autant le dire tout de suite, il est préférable que les élèves admis au rattrapage aient commencé leurs révisions avant de connaître les résultats. Heureusement pour ceux qui auraient attendu le dernier moment, cette année, il y a un week-end entre les résultats et les rattrapages. C’est court, mais ça peut suffire. "L’essentiel c’est de bien dormir, bien manger, ne pas faire la fête", conseille Erwin Canard, journaliste à L’Etudiant. Il n’est pas nécessaire non plus de revoir entièrement une matière. "Clairement, il faut se concentrer sur les points essentiels du programme. Il faut connaître toutes les bases et la méthode", poursuit le journaliste.

Enfin, pour ceux que l’oral stresse, il ne faut pas hésiter à demander de l’aide, en simulant des épreuves, avec des proches, des camarades et même des professeurs, qui proposent des oraux blancs. L’idée est d’arriver devant l’examinateur en sachant à peu près à quoi ressemble l’épreuve.

Etape 3 : l’épreuve en elle-même

Généralement, l’épreuve dure 40 minutes : 20 minutes de préparation, et 20 minutes face à l’examinateur. "Il faut bien rester concentré, car l’élève prépare son passage pendant qu’un autre répond au professeur dans la même classe", prévient Erwin Canard.

Ensuite, face à l’examinateur, il y a bien sûr les connaissances, qu’il faudra restituer, mais l’attitude est primordiale. "Il faut être bien présenté, souriant, poli", explique Erwin Canard. "Et ne pas hésiter à regarder l’examinateur dans les yeux plutôt qu’avoir la tête penchée sur son brouillon", poursuit le journaliste. L’objectif est de faire de son interlocuteur un allié. "Il faut le voir comme un coéquipier, qui va aider le candidat à réussir le bac. L’examinateur n’est pas là pour déstabiliser le candidat, mais au contraire pour le soutenir", assure le journaliste de L’Etudiant.

Et en cas de colle, il ne faut surtout pas paniquer et garder le silence. L’élève a tout à gagner à expliquer pourquoi il ne maîtrise pas cette question, et à montrer qu’il aurait pu répondre à d’autres. Il doit garder son calme et se montrer convaincant. Pas toujours facile, c’est vrai.

Etape 4 : Connaître les résultats

Inutile de demander à l’examinateur la note qu’il vous a attribuée. Il a interdiction de vous la communiquer. Mais il ne faudra pas patienter longtemps, puisque les résultats sont connus dès l’après-midi du jour de passage de l’épreuve. Attention, même si vous avez été brillantissime au point de dépasser la moyenne de 12 sur 20 au rattrapage, il ne vous sera pas attribué de mention.