La raclette est un plat particulièrement réconfortant. 1:39
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Pierre Herbulot, édité par Océane Herrero , modifié à
Les Français se sont massivement tournés vers la raclette pendant ces premières semaines de confinement : les ventes de fromage et d'appareils ont augmenté de près de 300% par rapport à la même période, l'année dernier. Les producteurs craignent presque une pénurie de fromage...

Comment les Français font-ils pour garder le moral pendant ce deuxième confinement ? Il semblerait que beaucoup d'entre eux aient jeté leur dévolu sur... La raclette. Les ventes de fromage et d'appareils ont été multipliées par trois par rapport à la même période, l'année dernière. Les producteurs et les fromagers vivent une période de faste inédite et surprenante. Plat convivial et très nourrissant, la raclette a aussi du succès car elle permet de se rappeler de bons souvenirs.

Des ventes considérables

Une cliente quitte la boutique avec un kilo de fromage à raclette nature, fumé et au poivre sous le bras. Si les rassemblements entre amis sont interdits, certains ne semblent pas prêts à se priver de raclette pour autant. "On vend environ trois fois plus que l'année dernière", sourit Damien Richardot, le patron d'un restaurant-fromagerie à Paris. "Nos producteurs nous disent qu'ils ont eux aussi des volumes de commandes qui explosent. Avec une petite inquiétude, modérée pour l'instant, sur leur capacité à subvenir aux besoins de tout le monde", poursuit-il au micro d'Europe 1.

Même engouement pour les appareils à raclette mais, contrairement aux années précédentes, les appareils pour deux personnes se vendent davantage que les formats plus familiaux, confinement oblige.

Un plat très réconfortant

Ce phénomène ne surprend pas Catherine Vackrine, endocrinologue et spécialiste du comportement alimentaire : "la raclette est assez riche, elle va jouer sur les circuits des émotions et les calmer. Parallèlement, la raclette, c'est un peu transgressif et régressif. Cela nous rappelle de bons souvenirs et cela nous remet dans des situations où on était bien, et qu'on ne va pas pouvoir vivre à nouveau cette année", décrypte-t-elle.

Rappelons qu'au cours du premier confinement, les Français avaient gagné en moyenne 2,5 kilos, entre manque d'activité physique et grignotage. Après le confinement, plus de la moitié des répondants (56%) envisageaient de manger plus sainement...