A Strasbourg et dans d'autres villes en France, des centaines de personnes ont dénoncé l'inaction de l'État face au réchauffement climatique. 1:20
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Pierre-Baptiste Vanzini, édité par Ophélie Gobinet avec AFP , modifié à
Une centaine de marches et de rassemblements ont été organisés ce week-end un peu partout en France contre l'inaction de l'État et des sociétés face au réchauffement climatique. 

"Changeons le système, pas le climat": avec ce slogan devenu un leitmotiv, des milliers de personnes, dont beaucoup de familles, ont manifesté dimanche à travers la France contre l'inaction des États et des sociétés face au réchauffement climatique.

Chaînes humaines, manifestations, "die in", agoras... au total, une centaine de marches et rassemblements ont été organisés samedi et dimanche par des collectifs apparus cet automne et déterminés à manifester chaque mois. Les rassemblements -notamment à Paris - n'atteignaient pas en début d'après-midi l'ampleur des marches organisées en septembre, octobre ou décembre, qui avaient réuni parfois plus de 100.000 personnes à travers le pays. 

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À Lyon, des manifestants ont crée un hashtag "#onveutrespirer". Photo AFP. 

"Un mouvement qui s'enracine et se diversifie". "Des oignons, pas du béton", "moins de consommation, plus de papillons", pouvait-on aussi lire sur les pancartes brandies par les manifestants sur la place de la République à Paris, sous la pluie. Des centaines de personnes étaient réunies pour assister à des débats. "C'est un mouvement qui s'enracine et qui se diversifie", a commenté sur France Inter François Dubreuil du collectif "Unis pour le climat". Ce collectif souligne la participation de "profils" différents des militants, notamment des familles, en nombre dimanche à Paris, Strasbourg ou Montpellier. 

À Nantes, "gilet jaune" et "brassard vert". Beaucoup de monde dimanche à Nantes. Il y a "urgence", estime Guilhem, venu manifester avec sa petite fille de cinq ans. "Ça fait cinquante ans qu'on le sait, ça fait 20 ans qu'on aurait dû y aller, rien n'a été fait mais à un moment donné, il va falloir en subir les conséquences et puis... si ça continue, advienne que pourra !", lance-t-il au micro d'Europe 1. Parmi la foule, quelques "gilets jaunes" et "brassard vert" comme Baptiste qui estime que militer pour "l'urgence sociale" et l'urgence écologique" ne sont pas incompatibles". 

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"Marchons, luttons pour nos poumons !", a écrit sur sa main un manifestant à Lyon. Photo AFP. 

"Aux arbres, citoyens", "quand c'est fondu, c'est foutu", lisait-on sur les pancartes brandies dans la capitale alsacienne où se sont rassemblées environ 1.850 personnes selon les organisateurs, 1.650 selon la police. Certains manifestants ont montré la Terre dessinée en forme de bombe à retardement. À Paris, Stéphane Dierick, venu avec ses trois enfants et sa femme, appelle à multiplier "les petits gestes pour le climat: tenter le zéro déchet, bannir la voiture (...) et tout ce que notre mode de vie peut générer comme nuisance".

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Un manifestant à Mulhouse, en Alsace. Photo AFP. 

Flashmobs dans la citée phocéenne. À Marseille, plusieurs centaines de personnes ont participé à deux "flashmobs", restant figés dans des positions diverses durant cinq minutes avant de chanter "nous, nous changerons". Cela "représente l'immobilisme, le déni et la peur qui fige la société face à l'urgence climatique", commente un collectif. Quelques gilets jaunes étaient visibles parmi la foule dans plusieurs villes.

Un "village d'alternatives" à Nice. À Montpellier, des pancartes se sont adressées au président la République, "Macron, trop d'émissions", tandis qu'à Nice, où se sont réunies 3.000 personnes selon les organisateurs, les participants ont pris part à un "village des alternatives".