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Attirer les chercheurs américains, le pari réussi de l'université d'Aix-Marseille

Stéphane Burgatt . 1 min

Face à la politique de Donald Trump et aux coupes budgétaires, de nombreux scientifiques américains souhaitent partir des États-Unis et poursuivre leurs recherches dans d'autres pays. L'université Aix-Marseille a saisi l'occasion en débloquant près de 15 millions d'euros. Près de 300 candidatures ont déjà été étudiées.

Comment accueillir les scientifiques américains qui exercent actuellement outre-atlantique et qui cherchent à partir ailleurs ? En France, la question mobilise jusqu'au sommet de l'État. Alors, à l'université Aix-Marseille, la direction n'a pas attendu que les Parlementaires légifèrent sur le sujet pour passer à l'action. 

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300 candidatures reçues

Grâce au programme "Safe Place for Science", la fuite des cerveaux marche pour une première fois dans l'autre sens. Dans leur domaine, ce sont les meilleurs et tous sont issus des plus grandes universités et agences fédérales américaines. "Par exemple, on a un professeur de Stanford, un chercheur de la NASA, un autre de Preston. Ils ont des expériences très variées, jusqu'à quelqu'un qui a 30 ans d'expérience aux États-Unis", liste au micro d'Europe 1 la chargée de projets Solène Tyrlik. 

Près de 15 millions d'euros seront débloqués pour les accueillir. Le président d'Aix-Marseille Université, Éric Berton, a reçu près de 300 candidatures. "Ce sont des gens qui sont empêchés dans leurs recherches, parfois licenciés, et qui cherchent un asile scientifique. On ne s'attendait pas à avoir un tel succès. Donc, une vingtaine de collègues vont être recrutés pour mener ces recherches pendant trois ans", se félicite-t-il. 

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Des sujets sensibles aux États-Unis, mais pas en Europe

Et dans des domaines très variés", sur de la Biologie, des sciences de la vie, sur les ARN messagers, l'influence du développement de certaines maladies à cause du changement climatique... Des sujets qui sont devenus aux États-Unis des sujets sensibles mais qui ne le sont pas en Europe. D'autant qu'à partir du moment où vous considérez que la science n'est pas une opinion mais se base sur des faits, ça ne peut pas être un sujet sensible", insiste Éric Berton. 

Les scientifiques arriveront à partir du mois de juin. L'enjeu est désormais de leur permettre de finir leurs recherches, car s'ils devaient les concrétiser ici même, ces découvertes seront labellisées françaises.