Attentats de novembre 2015 : jusqu'à trois ans requis contre des complices en Belgique

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avec AFP
Jusqu'à trois ans de prison ont été requis lundi contre cinq prévenus, dans le procès en Belgique de 14 personnes soupçonnées d'avoir aidé des auteurs des attentats du 13 novembre 2015 en France.  La procureure fédérale Véronique Melot avait déjà demandé vendredi au début de son réquisitoire des peines s'échelonnant d'un an à cinq ans de prison, avec sursis pour certaines, à l'encontre des neuf premiers prévenus.

Hébergement, prêt d'une voiture, fourniture de faux papiers : jusqu'à trois ans de prison ont été requis lundi contre cinq prévenus, dans le procès en Belgique de 14 personnes soupçonnées d'avoir aidé des auteurs des attentats du 13 novembre 2015 en France. La procureure fédérale Véronique Melot avait déjà demandé vendredi au début de son réquisitoire des peines s'échelonnant d'un an à cinq ans de prison, avec sursis pour certaines, à l'encontre des neuf premiers prévenus. Ils sont jugés depuis le 19 avril devant le tribunal correctionnel de Bruxelles --par défaut pour deux d'entre eux, présumés morts en Syrie.

"Participation à une activité d'un groupe terroriste"

Le procès se tient parallèlement à celui de Paris, et concerne des suspects écartés de la procédure judiciaire française. Lundi, la procureure a requis trois ans de prison contre Abdoullah Courkzine, soupçonné d'avoir "contribué" à ce qu'Abdelhamid Abaaoud "puisse se cacher" après les attentats à Paris et Saint-Denis (130 morts), revendiqués par le groupe Etat islamique (EI). Jugé pour "participation à une activité d'un groupe terroriste", comme la plupart des prévenus, Courkzine était en contact avec Hasna Aït Boulahcen, cousine d'Abaaoud, qui a finalement trouvé la planque à Saint-Denis, a expliqué la magistrate.

Elle a souligné que le prévenu était "acquis aux thèses de l'EI" aux moments des faits et "continue à être fasciné", ajoutant qu'il était depuis mars 2022 sous le coup d'un mandat d'arrêt dans le cadre d'une tentative d'attentat au Maroc. Un autre prévenu, Youssef El Ajmi, est accusé d'avoir aidé Ibrahim El Bakraoui --soupçonné d'être l'un des logisticiens en chef du 13-Novembre et qui s'est fait exploser lors des attentats de Bruxelles en 2016-- dans ses tentatives de rejoindre la Syrie, "en connaissance de cause", et d'avoir loué une voiture pour lui peu avant les attentats du 13 novembre.

Jugement le 30 juin au plus tard

Une peine de deux ans de prison a été requise contre lui par la procureure, précisant qu'un sursis probatoire était possible. Elle a demandé deux ans avec sursis probatoire pour Smaïl Farisi, qui se voit reprocher d'avoir prêté son appartement bruxellois à partir d'octobre 2015 à Ibrahim El Bakraoui. Il s'agit du seul prévenu qui doit aussi être jugé aux assises à Bruxelles à partir de l'automne 2022 pour les attentats commis dans la capitale belge le 22 mars 2016 (32 morts) par la même cellule, et également revendiqués par l'EI. Smaïl Farisi compte parmi les dix accusés dans le dossier du 22 mars.

Le procès est prévu jusqu'au 20 mai. Le jugement devrait être rendu le 30 juin au plus tard.