Inès Madani est jugée pour avoir tenté de faire exploser une voiture près de Notre-Dame en septembre 2016. 1:28
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Gwladys Laffitte, édité par Antoine Terrel
En 2019, Inès Madani avait été condamnée à 30 ans de réclusion pour avoir tenté de faire exploser une voiture près de Notre-Dame. Elle avait alors fait appel de sa condamnation. Le nouveau procès s'ouvre mardi jusqu'au 7 juin.

La djihadiste Inès Madani, condamnée pour avoir tenté de faire exploser une voiture près de Notre-Dame en septembre 2016, est rejugée en appel à partir de mardi devant la cour d'assises spéciale de Paris, lors d'un procès devant durer jusqu'au 7 juin. En première instance, en octobre 2019, huit personnes avaient été condamnées à des peines allant de 3 ans de prison à la réclusion criminelle à perpétuité. La jeune femme, aujourd'hui âgée de 24 ans, avait quant à elle écopé de 30 ans de réclusion, et risque la prison à vie. 

Au moment des faits, Inès Madani était âgée de 19 ans. Elle est considérée par l’accusation comme "un visage du djihad au féminin", "mentor" auprès d’autres femmes djihadistes. Quelques mois avant le procès des bonbonnes, elle a d’ailleurs été condamnée une première fois pour avoir incité des candidats au djihad à partir en Syrie ou en Irak. 

Une première condamnation "totalement excessive" pour la défense

En se faisant passer pour un homme parti faire le djihad, Inès Madani séduisait des femmes et les recrutait. L’une d’elle est tombée amoureuse de cet homme virtuel, et c’est ensemble qu’elles ont organisé l’attentat de Notre-Dame, Inès Madani jouant alors la sœur du faux djihadiste. Toutes deux étaient guidées par Rachid Kassim, propagandiste français de Daech présumé mort en 2017. Sauf qu’elles ne choisissent pas le bon carburant pour mettre le feu aux bonbonnes de gaz, qui n’explosent pas ce jour-là. Un "carnage" a été évité, selon les juges d’instruction.

Inès Madani a fait appel de sa condamnation à 30 ans de réclusion criminelle. Son avocat avait jugé cette peine "totalement excessive" et "rendue pour l’opinion". Sa complice purge elle une peine de 25 ans. Seul un homme accusé de non-dénonciation de crime terroriste comparaitra également lors de ce procès en appel.