Attentat des Champs-Élysées : le père du tueur arrêté pour avoir menacé, ivre, des policiers

Selon une source policière, l'homme s'est rendu vendredi au commissariat de Noisy-le-Grand, en Seine-Saint-Denis, sans armes et sans violence.
Selon une source policière, l'homme s'est rendu vendredi au commissariat de Noisy-le-Grand, en Seine-Saint-Denis, sans armes et sans violence. © FRED TANNEAU / AFP
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avec AFP , modifié à
Selon une source policière, l'homme s'est rendu vendredi au commissariat de Noisy-le-Grand, en Seine-Saint-Denis, sans armes et sans violence.

Le père de l'auteur de l'attentat des Champs-Élysées a été arrêté vendredi et placé en garde à vue pour avoir menacé, ivre, des policiers au commissariat de Noisy-le-Grand, en Seine-Saint-Denis, a-t-on appris samedi de source proche du dossier.

"Il a reconnu les faits et s'est excusé", a indiqué une source proche du dossier, selon laquelle la perquisition à son domicile n'a rien révélé de suspect, pas plus que son examen par un psychiatre. Il doit être présenté dimanche à un magistrat du parquet, a précisé le parquet de Bobigny. Le père de Karim C. avait été placé en garde à vue vendredi après avoir menacé "sans arme et sans violence", des policiers au commissariat de cette ville de banlieue parisienne, selon la source proche du dossier. 

En colère face au refus de maires d'inhumer son fils. Lors de son audition, a-t-on appris de même source, il a expliqué qu'il venait d'apprendre que le maire de Chelles - la commune de Seine-et-Marne où il habite et où résidait son fils, non loin de Noisy-le-Grand - avait refusé d'inhumer ce dernier dans le cimetière municipal. Il avait ensuite consommé de l'alcool et décidé de se plaindre au commissariat. Après chaque attentat, les maires sont confrontés à la délicate question du lieu d'inhumation des auteurs d'attaques.

Le soir du 20 avril, trois jours avant le premier tour de la présidentielle, Karim C., 39 ans, a tué un policier de 37 ans de deux balles dans la tête. Il a aussi blessé deux autres agents et une passante allemande, avant d'être abattu. L'attaque a été presque aussitôt revendiquée par l'organisation État islamique (EI), à l'origine de la plupart des attentats qui ont fait 239 morts depuis 2015 en France.