Attentat déjoué : les suspects projetaient d'agir le 1er décembre sur huit cibles potentielles

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Le parc d'attractions Eurodisney faisait partie des cibles potentielles © BERTRAND GUAY / AFP
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avec Reuters , modifié à
Les hommes qui projetaient de commettre un attentat avaient arrêté la date du 1er décembre et semblaient avoir huit cibles de région parisienne en ligne de mire.

Les hommes suspectés de préparer un attentat en France et interpellés ce week-end à Strasbourg et à Marseille projetaient de passer à l'action le 1er décembre à Paris et en banlieue parisienne, a-t-on appris jeudi de source proche de l'enquête.

Huit cibles potentielles. L'exploitation d'un smartphone a permis de fournir des précisions sur les cibles potentielles des cinq hommes toujours en garde à vue jeudi matin, selon des sources policières. Le siège de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), celui de la police judiciaire au 36 Quai des Orfèvres, le palais justice, les Champs-Elysées, une médiathèque, une église, le site d'Eurodisney (en Seine-et-Marne) ou encore la station de métro Charonne figurent notamment sur des captures d'écran Google Maps, ont précisé ces sources.

Elles n'ont pas précisé quelles cibles auraient pu être retenues pour des attaques probablement simultanées. La sécurité du siège parisien de la PJ, situé sur l'île de la Cité et qui jouxte le palais de justice, a été renforcée à la suite de ces indications, a-t-on appris d'une source policière syndicale.

Une menace imminente ? La garde à vue des cinq hommes interpellés dans la nuit de samedi à dimanche, quatre à Strasbourg et un à Marseille, a été prolongée mercredi soir de manière dérogatoire au-delà de la limite de 96 heures, a-t-on appris de source judiciaire. Cette mesure est prévue en cas de menace imminente, a-t-on précisé. Mardi soir, la garde à vue de deux autres hommes, un Afghan et une seconde personne, arrêtés à Marseille, avait été levée.

Une "cellule opérationnelle". Quatre pistolets et un pistolet-mitrailleur ont été saisis lors des perquisitions et un cahier contenant des écrits d'allégeance au groupe État islamique (EI) a été retrouvé chez l'un des suspects interpellés. Les cinq hommes, qui sont de nationalités française et marocaine, constituaient, selon la source proche du dossier, une "cellule opérationnelle" liée à une "cellule financière" démantelée en juin dernier en France.